Résumé:
Introduction: le cancer du sein est un problème de santé publique et sa prise en charge
thérapeutiques reste pour certains sous types problématique.
Le cancer du sein triple négatif est un sous-type dont seul le traitement systémique est validé en particulier la chimiothérapie néoadjuvante vu sa chimiosensibilité.
Les cellules néoplasiques mammaires induisent les mécanismes suppresseurs de tumeur impliquant l’activation de cellules de l’immunité innée et adaptative, dans la situation ou
l’élimination est incomplète, l'inflammation devient chronique, ceci va favoriser la mise en
place de mécanismes d’immunosuppression et les cellules cancéreuses sont capables
d’échapper au contrôle immunitaire et de progresser rapidement dans l’organisme.
Le but de notre étude est de déterminer la corrélation de l’infiltrat lymphocytaire avec la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante.
Matériel et méthodes : Notre étude a intéressé 10 patientes avec un cancer du sein triplenégatif ayant reçu des cures de chimiothérapies néoadjuvante.
Une analyse morphologique puis immunohistochimique a l’aide de certains anticorps (CD3, CD20, CD4, CD8) a été réalisé sur des microbiopsies et des pièces opératoires afin de quantifier l’infiltrat des cellules immunes et leur disposition dans le tissu tumoral. L’appréciation de cet infiltrat (cellules immunes en périphérie, dans le stroma tumoral, ou en
intra-tumoral) s’est faite via une méthode semi-quantitative, ce qui nous a permis de révéler
quatre niveaux d’infiltration.
Résultats : L’infiltration lymphocytaire est dans 50% des cas un infiltrat de niveau1+ faible. Cet infiltrat est retrouvé de manière quasi-équivalente au niveau des microbiopsies et des pièces opératoires. Ce sont les microbiopsies sans reliquat tumoral qui ont un infiltrat plus important.