Résumé:
Le foie occupe une place importante dans l’organisme car cet organe a la capacité non seulement d’induire une réponse immunitaire robuste contre les microorganismes pathogéniques mais aussi d’induire la tolérance envers les antigènes alimentaires ou provenant de la flore intestinale. La perte de cette tolérance est la première cause de l’apparition des hépatopathies auto-immunes.
Dans cette étude prospective, on a réalisé des dosages immunologiques des auto-anticorps anti-muscle lisse (SMA) et des auto-anticorps anti-mitochondries (AMA) chez 86 patients qui présentent des singes cliniques en faveur des hépatopathies auto-immunes.
Pour ce faire, on a utilisé deux techniques :
La technique de l’immunofluorescence indirecte sur foie/rein/estomac de rat (IFI) qui permet la détection de l’ensemble des auto-anticorps d’intérêt à l’exception des anticorps anti-soluble liver antigen (anti-SLA). Elle nécessite cependant l’utilisation de techniques de confirmation ELISA pour l’identification des principales cibles antigéniques reconnues par ces anticorps.
Les auto-anticorps anti-mitochondries(AMA) sont étroitement associés à la cirrhose biliaire primitive, principalement dans leur spécificité anti-M2 par contre les patients atteints d’HAI de type 1 est caractérisé par la présence des auto-anticorps anti-muscle lisse (SMA).
Nos résultats ont démontré que la présence des auto-anticorps spécifiques du foie ne signifie pas nécessairement la présence d’une hépatopathie auto-immune et elle peut être liée à des autres atteintes hépatiques ou non hépatiques.
Mais, elle reste toujours l’un des principaux critères de diagnostic des hépatopathies auto-immunes.