Résumé:
Le présent mémoire s’inscrit dans la thématique générale de l’architecture et de l’urbanisme en milieu
littoral, il met l’accent sur les influences du contexte local dans la production architecturale et urbaine
dans ces espaces proches des rivages de la mer. Une attention particulière est accordée à la
règlementation en matière d’architecture et d’urbanisme en ce milieu littoral tant complexe et
vulnérable.
La plupart des espaces littoraux sont de nos jours les plus convoités par l’homme. Ces milieux où se
développent les plus grandes agglomérations de certains pays se trouvent menacés par l’urbanisation
exponentielle, engendrant parfois des dégradations environnementales et des changements profonds sur
le plan spatial. À la faveur d’un éveil international grandissant des questions environnementales, les
espaces littoraux sont aujourd’hui le sujet d’un traitement nouveau en matière de gestion et de
conservation, notamment dans les pays méditerranéens où les efforts se manifestent davantage par
l’apparition des lois littorales qui tiennent compte des spécificités locales de ces milieux afin de les
protéger et d’encadrer l’urbanisation croissante sinon la freiner.
Dans le cas de l’Algérie, nombre de nos villes côtières reflètent aujourd’hui un cadre de vie répugnant
et un paysage urbain en situation de dégradation, conséquences négatives d’une politique nationale qui
a commencé après l’indépendance, et d’une règlementation unique pour tout le territoire national qui ne
prend pas en considération les spécificités locales des lieux lors des opérations d’aménagement
architecturaux et urbains se résumant à des interdictions de construire sur la bande des 100 mètres du
rivage. Il faut dire qu’avant 1962 la majorité de nos villes côtières bénéficiait d’un aspect architectural
typique et adapté aux caractéristiques environnementales, et cela malgré l’absence des textes de loi
régissant la construction dans les espaces proches des rivages de la mer.