Résumé:
La plupart des mammifères doivent s’adapter à leurs biotopes pour survivre. Les mammifères
vivant en zones arides constituent de bons modèles expérimentaux, pour l’étude des mécanismes
d’adaptation aux conditions de leur environnement, ainsi ces animaux peuvent répondre aux
facteurs externes par des variations de l’activité cortico-surrénalienne.
L’objectif de notre étude, consiste à la mise en évidence des effets des facteurs externes à savoir
la lumière du jour et la photopériode saisonnière sur la corticosurrénale. Pour cela, une
investigation est conduite sur 24 béliers de race Ouled Djellal adultes élevés dans la bergerie de
la station expérimentale d'El-Meniaa (30° 34' N, 02° 52' E), soumis aux conditions de température
et de lumière naturelles. Nous avons utilisé deux techniques ; la technique histomorphométrique
réalisée sur des tissus fixés dans le Bouin Hollande, dont le but est d’étudier les variations
structuraux ; et la technique radio immunologique (RIA) utilisant le cortisol marqué à l’iode 125
pour vérifier les variations nycthémérales et saisonnières des teneurs plasmatiques en
glucocorticoïdes.
Les résultats obtenus montrent que l’épaisseur du cortex est plus importante en phase claire qu’en
phase obscure à différents moments de l’année ; ces résultats soutiennent l’éventuelle influence de
la lumière sur la fonction cortico-surrénalienne.
Nos résultats rapportent aussi l’existence des variations saisonnières de l’épaisseur corticosurrénalienne
caractérisées par un cortex important en été et faible en hiver. Ces résultats
impliquant ainsi le deuxième facteur externe (la photopériode saisonnière).
L’étude des rythmes nycthémérales et saisonniers de l’activité glucocorticoïde montrent que les
concentrations plasmatiques en cortisol sont soumises à des variations nycthémérales caractérisées
par des valeurs importantes la matinée (7h) et des valeurs plus basses la nuit (entre 19h et 1h) pour
les saisons d’automne, été et hiver. L’inverse est observé au printemps, nous avons remarqué aussi
l’existence des variations saisonnières en glucocorticoïdes plasmatiques, caractérisées par des
valeurs fortes en printemps suivie d’été et automne et faible en hiver, ces résultats sont en faveur
de l’impact puissant de la durée de la lumière sur l’activité sécrétoire de la corticosurrénale.
Mots clés : corticosurrénale, cycle lumière/obscurité, photopériode, race Ouled Djellal, El-
Meniaa, histologie, morphométrie, radio-immunologie (RIA), cortisol plasmatique, rythme
nycthéméral, rythme saisonnier.