Résumé:
Malgré sa grande surface et ses grandes potentialités, l’Algérie n’a donné que
peu d’intérêt aux cultures fourragères qui pourtant, seraient une solution adéquate
pour le développement de la production animale. Un déficit fourrager existe
réellement, il est urgent d’y remédier par la relance de nouvelles variétés adaptées
à nos conditions pédoclimatiques pour couvrir les besoins des animaux d’élevage
durant toute l’année. Les légumineuses fourragères peuvent jouer un rôle
important dans la rotation, dans la protection des sols contre l’érosion et la
désertification et surtout dans l’amélioration des ressources fourragères et
pastorales dans les zones marginales et difficiles ce qui permet une amélioration
de la production animale. L’essai luzerne a montré la capacité des variétés
introduites à produire en quantité et en qualité, surtout quand l’eau n’est pas un
facteur limitant. Trois coupes ont étés effectuée pour l’essai luzerne en irriguée,
une seule pour l’essai en sec. Les variétés qui ont donné le meilleur rendement
en vert en première coupe sont Mamuntanas (14,41t/ha), Ameristand (13.51t/ha),
Coussouls (12.90), ABT (10.85), avec une teneur en MAT comparable et très
intéressante supérieure à 19%, le rendement chute en 3ème coupe. Pour l’essai
luzerne en sec, la composition chimique est comparable à la première coupe en
irrigué pour les matières azotées totales, et à la troisième coupe pour la cellulose
brute. Les rendements en vert sont supérieurs à ceux enregistrés en troisième
coupe irriguée. L’essai Sulla a fait apparaître que cette espèce a une grande
importance en raison de sa capacité d’adaptation aux conditions pédoclimatiques
locales, toutes les variétés ont enregistré un rendement en vert élevé et une
composition chimique intéressante et avoisinant celle de la luzerne.