Résumé:
Le concept émergent des villes nouvelles en Algérie, en l’occurrence la ville nouvelle de
Bouinan (Wilaya de Blida), vise à rééquilibrer l’armature urbaine régionale et locale. Ses
projets ambitieux, lors de leur mise en œuvre dans des territoires déjà occupés (tissus et
agglomérations existantes), avaient pour objectif la revalorisation des potentialités résultant de
la géomorphologie, l’histoire et la structure territoriale, notamment pour ce qui est des espaces
des centralités qui jouent le rôle conjonctif des tissus urbains.
Ces lieux de convergence, doivent bénéficier d’une accessibilité accrue et d’une structure
viaire hiérarchisée et continue. L’étude de la restructuration urbaine dans le cas des villes
nouvelles conçues sur des territoires déjà occupés, permet de valoriser les centralités en
formation ou en transformation issues des parcours territoriaux anciens.
Ainsi, le présent mémoire se focalise sur le foncier résiduel et délaissé suite aux grandes
interventions urbaines des villes nouvelles et qui se situent en mitoyenneté de deux tissus
hétérogènes, à savoir : le nouveau tissu (aménagé et structuré) et l’ancien tissu (spontané et
dysfonctionnel).
A ce titre, le cas d’étude traite en particulier l’agglomération de Amroussa, située au cœur de
la Ville Nouvelle de Bouinan et le long de l’axe territorial (route nationale 29), dans l’objectif
de recommander une méthodologie d’intervention, de recyclage et de requalification des
poches foncières résiduelles, et de mettre en exergue les centralités en transformation.
Pour atteindre cet objectif, un projet urbain a été développé pour « la requalification du
foncier résiduel visant la valorisation d’une nouvelle centralité » à travers une opération de
restructuration permettant la projection d’un nouveau quartier multifonctionnel et la mise en
valeur de l’espace public dans toutes ses dimensions. L’adoption du concept d’’ilot ouvert
vient renforcer la mise en œuvre du projet urbain à une échelle plus réduite.