Résumé:
La ville de Ghardaïa, dispose de plusieurs atouts liés à son rayonnement culturel, à ses
fonctions économiques et à ses potentialités touristiques. Ces atouts lui ont permis son
double classement en tant que patrimoine national en 1971 et patrimoine de l’humanité
en 1982
Le peuplement de la vallée du M’Zab le long de l'Oued a su trouver la juste mesure pour
gérer harmonieusement la vallée, en aménageant le fond de l'Oued en palmeraies et les
collines en lieux d'habitat, en développant un esprit de communauté fait de solidarités et
de rationalité. Aujourd’hui on constate que ces les données ont fondamentalement
changés.
Aujourd’hui, La Vallée du M’Zab a connu des mutations profondes à l’échelle socio culturelle, économique, et de mode de croissance. Le résultat est un centre urbain
complexe menaçant l’équilibre de son écosystème et remettant en cause ce bien du
patrimoine universel.
Comme toute implantation saharienne, l’écosystème oasien de la vallée du M’Zab se
compose de trois (3) éléments fondamentaux à savoir le Ksar, la palmeraie, et l’eau. Ce
tripler est désormais en voie de disparition à cause de l’urbanisation illicite et anarchique
qui a consommée des superficies considérables et parfois totale comme le cas de la
palmeraie de « Melika », l’une des Ksour de la pentapole de la vallée du M’Zab.
Malgré l’armada des textes juridiques relatifs à la planification urbaine et à la protection
du patrimoine culturel et les différents plans de gestion du territoire et de l’urbanisation
et de sauvegarde, la dégradation des palmeraies continue et évolue d’une façon
accélérée notamment ces dernières décennies (les inondations dévastatrices de 2008, les
émeutes de 2013,2014).
Ce qui attire vraiment l’attention c’est qu’après les inondations qui ont causé beaucoup
de Dégâts matériels et humains, notamment au niveau des palmeraies, les habitants
reviennent pour y habiter et même y construire illicitement de nouvelles habitations.
La non adaptation des programmes de l’habitat comme alternatif à ce phénomène
semble être la cause principale de ce phénomène, car ils ne répondent guère aux aspects
socio-culturel de la communauté mozabite qui forme la quasi-totalité des habitants des
palmerais.
Dans notre travail nous nous penchons sur l’analyse de ce phénomène pour une
meilleure lecture et definition de ses tenants et aboutissants. Enfin on met en exergue
des propositions permettant de preserver ce qui reste de cet ecosysteme oasien tout en
répondant aux besois de la societé habitante, sans remettre en cause l’équilibre
fondamental de son écosystème particulier et prenant en compte ses aspects socio-culturel et architectural exceptionnels.