Résumé:
En Algérie, la chloration de l’eau est le procédé de désinfection le plus utilisé pour
réduire l’incidence des maladies hydriques et assurer une eau de bonne qualité pour la
population sans risque pour la santé. Toutefois, la réaction entre le chlore et la matière organique
présente naturellement dans l’eau entraine la formation de sous-produits de désinfection
toxiques (SPD). Parmi ces SPD, on retrouve notamment les Trihalométhanes (THM). Ces
derniers possèdent un potentiel cancérogène.
Les analyses physico-chimiques dans les eaux des réservoirs de la wilaya de Blida (50
Km d’Alger) montrent des valeurs qui sont comprises entre 12.5 °C et 25.2 °C pour la
température (la norme Algérienne fixe une valeur indicative de 25°C), 7.28 et 8.15 pour le pH
(la norme Algérienne mentionne une valeur indicative de pH ≥ 6.5 et ≤ 9), 0.08 et 1.04 mg/L
pour l’oxydabilité (la norme Algérienne fixe une valeur limite de 5 mg/L), 0.12 et 1.34 mg/L
pour le carbone organique total (la norme Française indique une valeur de 2 mg/L), et des
teneurs entre 0 et 0.7 mg/L en chlore (la norme Algérienne indique une valeur de 5 mg/L).
La détermination des Trihalométhanes dans les eaux des réservoirs a été réalisée par la
méthode chromatographie en phase gazeuse couplée au « Headspace ». Les résultats montrent
des concentrations inférieures à 5 µ g/l pour les quatre composés de Trihalométhanes (le décret
executif N° 14-96 du 04/03/2014 relatif à la qualité de l’eau de consommation humaine du
Journal Officiel de la République Algérienne mentionne des valeurs limites 200 μg/L pour le
Chloroforme, 100 μg/L pour le Bromoforme, 100 μg/L pour le Dibromochlorométhane et 60
μg/L pour le Bromodichlorométhane).
Mots clés : Chloration, Désinfection, Sous-produits, Trihalométhanes, Réservoirs, Matière
organique.
