Résumé:
Les ksour qu’ont formé cette ligne de relais et d’échanges commerciaux,
religieux et culturels entre l’Ouest et l’est, le nord et le sud africains, étaient
souvent un point de départ d’établissements urbains, alors il représentent
l’héritage anthropique des habitants de ces établissements. L’espace saharien
algérien par sa position centrale dans le continent noir a été une terre fertile
pour l’installation de ces établissements humains. Les mutations sociales et
spatiales qu’a subi l’Algérie à travers les différentes périodes passées, et
spécialement la période coloniale n’ont pas été sans conséquences. En plus
l’ignorance de la législation algérienne vient acheminer la caravane de
dépérissement des témoins de l’histoire du génie-anthropique ex-nihilo
autochtone. Une autre résultante de ces faits la naissance des villes
contemporaines loin des principes nés avec l’adaptation de l’homme avec son
contexte social, climatique et géographique.
Le ksar de Laghouat fait partie de cet héritage en voie de disparition et
soufre des problèmes auxquels sont confrontés presque tous les ksour en
Algérie : l’abandon de ces ksour par leurs habitants, la dégradation du cadre
bâti et des aménagements, les fléaux sociaux, l’envahissement par le béton et
les modifications du style architectural sans control ce qu’a engendré la baisse
du prix du foncier, en conséquence le changement de la couche sociale qui
habite ces ksour. Ce travail sous-tend une démarche de revitalisation d’un
quartier du ksar de Laghouat après une analyse typo-morphologique afin
d’étudier les faits depuis leurs création jusqu’à l’état actuel. Nous avons
proposé des actions de revitalisation qui touche les différents plans
architecturaux, urbains, économiques, sociaux et même écologique.