Résumé:
La diversité des Thrips en l’Algérie est peu connue, notamment les Thrips
ravageurs des agro-écosystèmes. Cependant, le nombre d'espèces de ces
ravageurs va probablement augmenter à l'avenir. L’objectif de cette recherche est de
réaliser des travaux de terrain supplémentaires afin d’améliorer la connaissance de
ce groupe d’insecte sur différents écosystèmes agricoles au niveau de l’ouest
Algérie. Nous avons réalisé un inventaire des Thrips sur différentes cultures dans
neuf localités de la région ouest durant les compagnes : 2015/2016, 2016/2017,
2017/2018, 2018/2019. Les Thrips ont été échantillonnés en utilisant des pièges
adéquats aux différentes cultures, et à chaque site d'échantillonnage.Trent cinq
espèces de thrips sont identifiées appartenant à quatre familles :Thripidae (52%),
Aelothripidae (18%), Melanthripidae (15%), Phlaeothripidae (15%).La famille des
Thripidae abrite les espèces les plus phytophages, d’intérêt économiques, tel que
Frankliniella occidentalis et Thrips tabaci.Par la suite , nous avons étudié l’évolution
des populations de thrips vecteurs de virus(TSWV) en fonction de la plante hôte.
Les facteurs biotiques et abiotiques sont pris en considération.Par la suite, nous
avons caractérisé les dommages directs et indirects par la transmission de virus
causés aux différentes cultures.Frankliniella occidentalis, Thrips spp et Thrips tabaci
sont collectés sur plusieurs cultures. Les résultats montrent que les Solanacées
attirent un nombre important de thrips, en raison de leur dispersion, leur polyphagie
et leur fécondité élevée. Ces résultats suggèrent que la communauté des thrips
étudiée à une faible spécificité et le mode d'utilisation des plantes pourrait être la
conséquence des régimes alimentaires généralistes. Le comportement de dispersion
des thrips est un élément clé de l'épidémiologie du virus (TSWV).F.Occidentalis sur
solanacées et rosacées est moins mobile que F. bispinosa ou F. tritici. En finalité
nous avons étudié l’influence de la température sur le développement de Thrips
tabaci et la température minimale nécessaire au développement pour l'achèvement
du cycle de vie. À une température basse, nos résultats montrent des faibles
niveaux de population, et les dégâts liés aux piqûres de nutrition sont négligeables. A
température minimale variant entre 1 et 2°C en janvier et février, le nombre de Thrips
tabaci est réduit. Par contre à une température minimale avoisinant 13.7°C, le
nombre de Thrips tabaci est important, ce qui implique une reproduction importante.