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Les interactions médicamenteuses (IAM) sont nombreuses et en constante augmentation, au fur
et à mesure de l’apparition de nouvelles molécules sur le marché, de la large utilisation au sein
de la population et/ou de la polymédication. Même si bon nombre d’IAM n’ont qu’un impact
anodin sur le patient, d’autres sont à l’origine d’une augmentation des effets indésirables, de
l’hospitalisation, et de la morbi-mortalité.
La détection et la gestion des interactions médicamenteuses est un des rôles du pharmacien.
.
Dans ce sens et afin de limiter ce phénomène, nous avons d’abord comparé les sources
documentaires et informatisées « Epocrates » « DrugBank » « Guide Prescrire » avec le
référentiel « Thésaurus » en se basant sur des critères qualitatifs et quantitatifs. On a conclu que
la base de donnée Thériaque®, alimentée par le thésaurus, est la source la mieux adapté la
pratique officinale vu la similarité des médicaments contenus dans la base de données, sa
facilité d’utilisation ainsi que la proposition de conduites à tenir.
Puis, nous avons essayé mettre en évidence ce qui se passe sur le terrain en réalisant deux (2)
études. Rétrospective descriptive : sur un total de 423 ordonnances ; la recherche des IAM sur
la base de données « THERIAQUE® » a permis de détecter 73 IAM avec une moyenne de 0,19
IAM par ordonnance. Nous avons constaté que l’âge et la polymédication sont des facteurs de
risques éminents de survenue des interactions. Une association contre indiquée a été rencontrée
dans une ordonnance avec 5 lignes de prescription.
Ajoutons à cela, l’automédication qui devient de plus en plus courante en pharmacie en raison
de la méconnaissance des patients et la banalisation par les pharmaciens, D’après nos données,
les classes les plus incriminées dans les IAMs sont les anti-HTA, suivies des médicaments antiReflux
puis
les
anticoagulants
avec
(23)
(22)
(21)
paires
respectivement,
suivi
par
la
classe
des
AINS
(21)
et
les
neuroleptiques
(20)
paires,
La
classe
des
médicaments
anti-reflux
et
celle
des
AINS
sont
des
classes
de
médicaments
banalisés
et
elles
sont
consommées
généralement
sans
prescription
médicale,
ce qui
montre
l’importance de ce genre
d’études
qui
détecte
les
IAM.
La deuxième étude prospective réalisée du 31-05-2022 au 12-06-2022, au sein de deux
officines, une au niveau de Blida et l’autre à Tipaza a commencé par l’élaboration d’un
questionnaire-patient puis à l’analyse des interactions potentielles au sein de ce dernier. Cette
étude a permis de détecter plus d’IAM (54 IAM dans 61 questionnaires) que l’étude
rétrospective avec une moyenne de 0,89 IAM par questionnaire. Comme pour l’étude
précédente, la majorité des IAM détectés sont de niveau « précautions d’emploi » 33/54 (61%),
et malgré un faible nombre de questionnaires 1 paire est de niveau « contre indiqué ».
En effet, elle confirme les résultats précédents concernant les facteurs de risques. Enfin nous
avons constaté que la majorité des patients 45 (75%) ne connaissent pas qu’il existe un risque
d’interactions médicamenteuses. Certaines interventions ont pu être faites auprès de patients
chez qui une IAM dangereuse a été détectée.
Abstract
Drug-drug interactions (AMI) are numerous and constantly increasing, as new molecules
appear on the market, wide use among the population and/or polymedication. Although many
DDIs have only a trivial impact on the patient, others are the cause of an increase in adverse effects, hospitalization, and morbidity and mortality. The detection and management of drug
interactions is one of the roles of the pharmacist.
In this sense, in order to limit this phenomenon we first compared the documentary and
computerized sources "Epocrates" "DrugBank" "Guide Prescrire" with the "Thesaurus"
reference base based on qualitative and quantitative criteria. We concluded that the Thériaque®
database, supplied by the thesaurus, is the source best suited to pharmacy practice, given the
similarity of the drugs contained in the database, its ease of use as well as the mention of the
management and the actions to be taken.
Then, we tried to highlight what is happening really by carrying out two (2) DDIs on the
“THERIAQUE®” database made it possible to detect 73 DDIs with an average of 0.19 AMIs
per prescription. We found that age and polypharmacy are prominent risk factors for the
occurrence of interactions. A contraindicated combination was encountered in a prescription
with 5 lines of prescription.
Add to this, self-medication which is becoming more and more common in pharmacies due to
patient ignorance and trivialization by pharmacists. According to our data, the classes most
incriminated in DDIs are anti-HBP, followed by anti-Acids drugs then anticoagulants with (23)
(22) (21) pairs respectively, followed by the class of NSAIDs (21) and neuroleptics (20) pairs,
The class of anti-acids drugs and that of NSAIDs are commonplace classes of drugs and they
are generally consumed without medical prescription,which shows the importance of this kind
of study which detects DDIs.
The second prospective study carried out from 31-05-2022 to 12-06-2022, within two
pharmacies, one at Blida and the other at Tipaza began with the development of a patient
questionnaire then at the analysis of potential interactions within it. This study detected more
DDIs (54 AMI in 61 questionnaires) than the retrospective study with an average of 0.89 DDI
per questionnaire. As for the previous study, the majority of DDIs detected are at the
“precautions for use” level 33/54 (61%), and despite a low number of questionnaires, 1 pair is
at the “contraindicated” level.
Indeed, it confirms the previous results concerning the risk factors. Finally we found that the
majority of patients 45 (75%) do not know that there is a risk of drug interactions. Some
interventions have been made with patients in whom a dangerous DDI has been detected. |
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