Résumé:
Le protocole de chimiothérapie des LAL comporte généralement une phase dite intensive
qui dure entre 6 et 9 mois, suivie d’un traitement d’entretien pendant jusqu’à 3 ans pour
éviter les rechutes. Ce dernier comporte la prise orale journalière de 6-mercaptopurine
(6 MP), et la prise orale hebdomadaire de méthotrexate (MTX).
Les effets secondaires de la 6-MP sont corrélés aux concentrations de ses différents
métabolites, et dépendent de polymorphisme génétiques des enzymes impliquées dans son
métabolisme.
L’objectif de ce travail est d’étudier l’imputabilité du traitement d’entretien de la LAL ; le 6-Mercaptopurine et le méthotrexate sur le déficit en facteur V chez un enfant atteint de
cette maladie, hospitalisé au niveau du service de pédiatrie du CHU de Blida.
Nous étudierons l’imputabilité sur le déficit en FV en utilisant l’algorithme de Naranjo et la
méthode française. Le bilan de contrôle a objectivé une diminution du TP avec une
aggravation parallèle à l’augmentation des doses du traitement.
L’imputabilité médicamenteuse dans la baisse du FV nous montre une réaction à la 6-MP
certaine (méthode de Naranjo) ou très vraisemblable (méthode française).
L’observation rapportée dans ce travail illustre l’existence d’une toxicité asymptomatique et
réversible de la 6-MP sur le FV. Très peu de patients ayant présenté une toxicité similaire sont
décrits dans la littérature.