Profil épidémiologique et virologique de l’hépatite virale C chronique au niveau de la wilaya de Blida

Abstract

L’hépatite virale C demeure un problème majeur mondial de santé publique, de par sa fréquence et vu ses complications avec le risque d’évolution vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Cette infection se concentre chez certaines populations et varie énormément d’une zone géographique à une autre au sein du même pays. L’objectif de notre travail est l’analyse des données épidémiologiques et virologiques au niveau du service d’addictologie de l’EHS psychiatrique Frantz Fanon de Blida chez tous les patients HCV (+) durant cinq ans (2017 - 2021) afin d’évaluer et suivre l’état des patients infectés par l’hépatite C, ainsi que chez les patients HCV (+) traités au niveau du service de gastro-entérologie de l’EPH Blida durant huit ans (2015 - 2022). Nous avons mené une étude rétrospective au niveau de l’EHS psychiatrique - Blida, ayant porté sur tous les toxicomanes HCV (+) durant une période de cinq ans (du 1 janvier 2017 au 31 décembre 2021) et sur une période de huit ans au niveau de l’EPH Blida. er On a noté que sur un total de 45 939 patients consultants au niveau du service d’addictologie, 235 étaient HCV positif soit un taux de 00,51 %. On a enregistré un taux de 53,62 % pour les adultes (26 - 35ans), et une prédominance du sexe masculin avec un pourcentage de 98,30 %. Concernant la situation familiale, la majorité des cas sont des patients célibataires avec des pourcentages allant de 67 % jusqu’au 94 % ainsi que la plupart des patients sont des poly consommateurs avec une longue durée de consommation. D’après l’étude rétrospective réalisée sur les patients HCV (+) suivis et traités au niveau du service de gastro-entérologie - EPH Blida, on a constaté une prédominance du sexe masculin avec un pourcentage de 76,27 %. Des efforts doivent être consentis afin de contrer l’épidémie d’infection par le VHC. La limitation de la transmission du virus par des activités de prévention auprès des utilisateurs de drogues, mais aussi un meilleur accès aux services (dépistage, suivi et traitement) pour les personnes atteintes de la maladie, doivent devenir une priorité au plan de la santé publique. Abstract : Viral hepatitis C remains a major global public health problem, due to its frequency and given its complications with the risk of progression to cirrhosis and hepatocellular carcinoma. This infection is concentrated in certain populations and varies enormously from one geographical area to another within the same country. The objective of our work is the analysis of epidemiological and virological data at the level of the addiction service of the psychiatric EHS Frantz Fanon de Blida in all HCV (+) patients for five years (2017 - 2021) in order to assess and monitor the condition of patients infected with hepatitis C. As well as in, HCV (+) patients treated at the gastroenterology department of EPH Blida for eight years (2015 - 2022). We conducted a retrospective study at the level of psychiatric EHS - Blida, having focused on all HCV (+) drug addicts during a period of five years (from January 1, 2017 to December 31, 2021) and over a period of eight years in level of EPH Blida. It was noted that out of 45 939 patients consulted at the level of the addiction service, 235 were HCV positive, a rate of 00.51 %. A rate of 53.62 % was recorded for adults (26 - 35 years old), and a predominance of the male sex with a percentage of 98.30 %. Regarding the family situation, the majority of cases are single patients with percentages ranging from 67 % to 94 %, as well as most patients are poly consumers with a long duration of consumption. According to the retrospective study carried out on HCV (+) patients monitored and treated at the level of the gastroenterology department - EPH Blida, a predominance of the male sex observed with a percentage of 76.27 %. Efforts must be made to counter the epidemic of HCV infection. Limiting the transmission of the virus through prevention activities among drug users, but also better access to services (screening, monitoring and treatment) for people with the disease, must become a public health priority.