Résumé:
bjectif de ce travail est d’apporter aux vétérinaires praticiens des éléments de
réflexion et d’aide pour une approche consciente et structurée du diagnostic à l’échelle du
troupeau en se basant sur les méthodes de scoring (Body condition score, remplissage
ruminal, bouses, locomotion, hygiène) , les examens complémentaires principalement les
paramètres sanguins de statut énergétique, et azoté , le contrôle laitier (Taux protéique, Taux
butyreux ,Californian mastitis test, Bétahydroxybutérate de lait). En fait le praticien
vétérinaire ignore l’emploi conscient et explicite des meilleures preuves du moment pour
prendre une décision relative aux soins à administrer (approche individuelle) ou aux conseils à
donner (médecine des troupeaux).
Quatre vingt dix vaches primipares d’élites de race Holstein, Montbéliard, Normande,
flechveih appartenant à la ferme Centre national d’insémination artificiel et d’amélioration
génétique Baba Ali Alger, ont fait l’objet de cette étude de la période allant de décembre
2015 jusqu’au mois d’aout 2016.
L’approche de troupeau nécessite d’une part, une identification et une bonne
structuration du problème en termes scientifiques pour pouvoir mettre en place une stratégie
efficace de recherches d’informations pertinentes. D’autre part, elle fait appel à un
raisonnement hypothético déductif qui analyse et évalue l’applicabilité des données collectées
afin de connaitre et pouvoir justifier les bonnes hypothèses, pour enfin juger de celles
acceptées et celles rejetées
Avec cette démarche nous avons pu emmètre un diagnostic d’acidose ruminale
compliquée d’épisodes d’acétonémie dans l’élevage étudié ; ceci pourrait être responsable des
résultats jugés médiocres retrouvés au niveau de la ferme. Il a été rapporté dans la littérature
que le lactate est toxique sur les cellules de la granulosa y compris des ovocytes et son
passage du plasma vers le liquide folliculaire. Il faut signaler aussi que les conditions
d’hygiène, d’alimentation, des notes d’état corporel des vaches, ainsi que des autres scores
sont aussi médiocre au début de notre étude. A cet effet, nous avions jugé opportun
d’envisager des mesures correctives afin d’en limiter l’impact sur les performances, non
seulement de production, mais aussi de reproduction.
Au terme de ce travail nous avons enregistré :
Un taux de 2,32% de retards d’involutions utérines, 22,03% d’endométrites cliniques,
20,33% de mammites subclinique, 3,3% de dystocies, par contre nous n’avons
enregistré aucun cas de rétentions placentaires.
L’examen de l’activité ovarienne à décelé un taux de 66% de vaches avec une
cyclicité normale, 29% d’ovaires lisses, 4% de kystes folliculaires, 1% de kystes
lutéiniques.
Le profil biochimique a révélé un taux de 100% des vaches en hypoglycémies et en
hypo urémie avec des valeurs qui oscillent entre 0,19 ± 0,18 (g/l) à 0,40 ± 0,06 (g/l)
pour la glycémie et 0,22 ± 0,40 (g/l) à 0,14 ± 0,02 (g/l) pour l’urémie.
Les résultats du contrôle laitier : la matière grasse : 2,17 ± 0,97 (g/l), la matière
protéique : 2,8 ± 60,11 (g/l), le rapport matière grasse/ matière protéique: 0,8 ± 00,35
(g/l)
Nous avons constaté par contre une nette amélioration significative (P<0,05) des
scores de santé à savoir : Body condition score, scores d’hygiènes, remplissage de
rumen, bouses, locomotion.
Concernant les paramètres de reproduction, entre autre ceux de la fécondité
82% des vaches ayant un intervalle Vêlage-Insémination artificielle 1 > 80J.
14% ayant un intervalle Vêlage-Insémination fécondante > 110J.
Quant à la fertilité :
l’indice de fertilité qui est défini comme le nombre d’insémination nécessaires
pour avoir une gestation est de l’ordre de 5,
le taux de réussite en 1ére insémination artificielle est de 16%.
le taux de gestation suite aux protocoles de synchronisation des chaleurs a été
de 24%.