Résumé:
L’endocardite infectieuse (EI) est une maladie relativement rare mais reste grave. Sa
mortalité intra hospitalière est de 15 à 22%. L’objectif de notre étude est de recenser les
principales données microbiologiques et épidémiologiques des EI diagnostiquées au CHU
Blida.
Il s’agit d’une étude rétrospective; prospective ; mono-centrique analytique et descriptive sur une
durée de 51 mois, du 1 janvier 2015 au 31 mars 2019. L’étude porte sur 48 patients, 34 patients
recensés rétrospectivement et 14 prospectivement, hospitalisés à l’unité de cardiologie du
service de médecine interne du CHU BLIDA, pour qui un diagnostic d’EI probable ou
certaine a été posé selon les critères de Duke.
On note une nette prédominance masculine avec un sexe ratio de 1,4 (28 vs 20).L’âge moyen de nos
patients est de 55 Ans avec des extrêmes d’âge allant de 22 à 76 ans.Les EI sur valve native sont plus
fréquentes que les EI sur prothèse [33 cas (68.75%) contre 14 cas sur prothèse (29.16%)].Sur le plan
bactériologique, le germe en cause a été identifié pour 75% des patients, 25% présentaient des
hémocultures négatives. Le portage d’une prothèse est le facteur de risque prépondérant
39%.La porte d’entrée n’est identifiée que chez 75% des patients. La porte d’entrée bucco-dentaire est
la plus fréquente et représente 25% des cas.36 souches bactériennes ont été identifiées, la plus
fréquente était Staphylococcus sp suivi de Streptococcus sp avec des taux respectifs de 44.44%
(16/36) et de 38.89 % (14 /36). On remarquera qu’aucune bactérie du groupe HACEK ou non
cultivable n’a été mise en évidence .La majorité des patients ont reçu une bi-antibiothérapie
(gentamycine +vancomycine ou gentamycine+ amoxiciline). Dans notre population d’étude, nous
avons enregistré le décès d’une patiente.
Au terme de nos travaux, nous observons une modification du profil épidémiologique et
microbiologique des l’EI néanmoins une étude de plus large envergure est souhaitable.