Résumé:
Dans le domaine de la reproduction bovine, on cherche toujours à améliorer la rentabilité et à
diminuer les échecs d’où l’importance de connaitre et d’étudier les facteurs interférant
positivement ou négativement avec la reproduction. L’espèce bovine est une espèce non
saisonnière. Cependant, il a été suggéré que les paramètres de la reproduction peuvent différer
en fonction des saisons. A cet effet, un objectif a été fixé dans ce travail qui vise à étudier
l’effet de la saison sur les paramètres spermatiques (volume, concentration, mobilité, vitalité)
ainsi que sur la réussite de l’insémination artificielle. L’étude a été réalisée au niveau du
Centre National de l’Insémination Artificielle et de l’Amélioration Génétique (CNIAAG,
Alger) durant la période (mars, avril, mai) Des paillettes (24 au total) contenant des spermes
de 12 taureaux de deux races (Holstein Pie Rouge et Montbéliarde), collectés à différentes
saisons de l’année, ont servies pour l’analyse du spermogramme. Dans une deuxième étude,
des données sur l’insémination artificielle ont été collectées à partir d’une plateforme au
niveau de CNIAAG et analysées pour le taux de réussite de l’insémination artificielle en
fonction de la saison de collecte du sperme et la saison de l’insémination artificielle (IA). Les
résultats du spermogramme ont montré un effet saison sur la concentration des
spermatozoïdes chez la race Holstein avec une valeur 1,6-fois plus élevée en automne vs
printemps. Pour les paramètres volume de l’éjaculat, mobilité et vitalité des spermatozoïdes,
les valeurs observées en hiver et en printemps étaient plus élevées comparés aux valeurs de
l’automne, néanmoins, ces différences n’atteignent jamais le seuil de significativité. L’analyse
des résultats de l’IA a révélé que le taux de gestation augmente jusqu’au tiers en utilisant les
échantillons du printemps, comparés à 22% et 37% obtenus respectivement avec les
échantillons de l’automne et de l’hiver. Cependant, aucun effet significatif n’a été constaté
pour le taux de gestation et la saison de l’IA. En conclusion, la saison pourrait avoir un effet
sur certains paramètres de la reproduction, néanmoins, il est difficile de connaitre le
mécanisme physiologique et moléculaire impliqué dans cette régulation. Des études
supplémentaires sont nécessaires pour établir encore plus précisément cette relation