Résumé:
La dermatite digitée, appelée aussi maladie de Mortellaro, a été décrite pour la première
fois en 1974 à Milan par Cheli et Mortellaro. Elle a été mise en évidence en France dans les
années 1980. Cette maladie semble être de plus en plus fréquente dans nos élevages et pose
de nombreuses questions sur sa gestion dans le long terme. On la considère comme la 3ème
infection podale en terme de fréquence après l’érosion du talon (fourchet) et les hémorragies
de la sole (Bleimes). Une fois introduite dans un élevage, elle est très rarement éradiquée et
réapparaît sous forme de flambées successives.
Notre travail est une étude rétrospective de l’année 2015 sur la dermatite digitée via une
enquête au niveau de la région de Tipaza par un questionnaire remis auprès des éleveurs et des
vétérinaires praticiens de la région. Ce travail a duré du Janvier au juin 2016
Selon 45,71% des vétérinaires de la région, c’est la saison d’hiver qui favorise plus
l’apparition de la dermatite digitée. 77,14% affirment que c’est la stabulation entravée qui
favorise l’apparition de la dermatite digitée.
D’après les vétérinaires de la région, les vaches âgées de plus de 2ans sont les plus touchées
par la dermatite digitée. 74.36% des éleveurs utilisent le pédiluve comme un moyen de
prévention, le reste d’entre eux ne l’utilisent pas. La majorité des vétérinaires ont confirmé que
le taux de la dermatite digitée est compris entre 20 % et 40% Ce taux est proche à celui observé
chez les éleveurs de la région (58.97%). Généralement, on utilise les antibiotiques et des
antiseptiques comme traitement et cela pendant 3 jours pour la majorité des vétérinaires. Les
données obtenues à travers le questionnaire remis auprès des éleveurs concordent avec celles
données par les vétérinaires praticiens.
