Résumé:
Notre étude portant sur l’impact des prolactinomes sur la fertilité chez 40 patientes
algériennes suivis au niveau du service d’endocrinologie de l’Hôpital « Mohamed
Lamine DEBAGHINE » de Bab-El Oued, notre travail comporte deux parties visant
en premier lieu à faire une étude rétrospective sur 15 ans et prospective des adénomes
hypophysaires. L’étude a pour objectif d’évaluer les facteurs pronostiques et en
déterminant les critères de mauvais pronostique par l’analyse des paramètres: âge,
dosage hormonal (LH, FSH, E2 et PRL), volume tumoral. Au second lieu, nous
avons entrepris une étude histologique sur prélèvement d’adénome hypophysaire afin
de reconnaitre les caractéristique histologique des prolactinome et confirmant ainsi
leur type cellulaire.
L’étude rétrospective a montré que les signes d’infertilité sont observés chez les
femmes avec prédominance d’Aménorrhée, céphalée et galactorrhée (78% et 60% et
58% respectivement). Le volume tumoral est majoritairement représenté par des
macroadénomes (70%) chez la plus part des patientes. Par contre, nous avons retrouvé
des micro-prolactinomes avec une fréquence relative de 30%. Il existe une forte
corrélation positive entre le volume tumoral et la récidive (r=1). Le taux très élevé de
PRL altérer le fonctionnement de l’axe gonadique provoquant ainsi une diminution
des taux plasmatiques des hormones LH et FSH avant traitement médicale, ce qui est
fortement corréler avec le volume tumoral (r=-0,311, r=-0,212) respectivement. Nous
constatons alors une forte corrélation entre le rétablissement de la prolactinémie après
traitement et le volume tumoral (r= 0,14). L’étude anatomo-pathologique nous a
permis d’identifier la présence d’adénome à prolactine avec un marquage positive de
la PRL.
En conclusion, les adénomes à prolactine, bien que bénins, peuvent envahir les
structures avoisinantes. Les paramètres permettant de prédire l’évolution de ces
tumeurs donnent des résultats controversés.