Résumé:
L'ostéonécrose du maxillaire est une complication iatrogène grave de l'utilisation des
biphosphonates (Bps). L'incidence de cette complication est moindre lorsque les BPs
sont administrés par voie orale mais ceci doit être nuancé puisque l'utilisation de cette
voie est largement prédominante, en raison de son indication majeure qu'est
l'ostéoporose.
L'origine de cette complication n'est pas encore clairement élucidée : elle semble
résulter d'une réduction marquée du métabolisme osseux, avec accumulation de
micro-dommages physiologiques et altération des propriétés biomécaniques. Le
traumatisme et l'infection augmentent une demande de réparation osseuse dépassant
les capacités de l'os hypodynamique, induisant une nécrose osseuse localisée. Les
propriétés antiangiogéniques des BPs et des autres médications, et la présence
d'autres facteurs de comorbidité, peuvent augmenter le risque de persistance et de
progression de la maladie
Il n'y a à ce jour aucun traitement validé pour la prise en charge des
Ostéochimionécroses dues aux Bps (ONCB). La revue de la littérature fait apparaître
des résultats insuffisants et aléatoires concernant les traitements conservateurs et
chirurgicaux. C'est ainsi qu' à été étudié le bénéfice de traitements adjuvants en
particulier le laser.
Les cas rapportés sont encore peu nombreux mais démontrent semble-t- il un bénéfice
par rapport à la prise en charge par chirurgie convntionnelle seule. En effet, la
biostimulation induite par le laser module le taux de prostaglandines, libère des
facteurs de croissance, améliore l'action des macrophages, favorise la prolifération
fibroblastique, facilite la synthèse du collagène, et donc améliore la cicatrisation. À cet
effet cicatrisant s'ajoute un effet anti-inflammatoire et antalgique. De plus, il s'agit
d'une procédure peu invasive.