Résumé:
Certaines bactéries antagonistes contribuent à la gestion des maladies des plantes, en
stimulant les défenses naturelles chez l’hôte et/ou en assurant le biocontrôle direct des
bioagresseurs.
L’objectif de cette étude consiste à mettre en évidence l’induction de la résistance
systémique et le biocontrôle chez la tomate vis-à-vis de la galle du collet (causé par Agrobacterium
tumefaciens), en utilisant quatre souches antagonistes appartenant à deux genres bactériens
Bacillus spp. et Pseudomonas brassicacearum. A cet effet, le test d’antagonisme in plantaa
montréune diminution et parfois même une absence totale de symptômes de la galle du collet au
niveau des plantes traitées par les bactéries antagonistes, comparées aux témoins positifs qui
correspondent aux plantes inoculées directement avec les souches d’A.tumefaciens et aux témoins
négatifs traités par l’eau distillée stérile.
Le screening phytochimique a révélé la présence de quelques groupes chimiques : les
flavonoïdes, les tanins, les composés phénoliques et les salicylates dans les extraits méthanoliques
des plantes traités par les souches antagonistes et inoculées par les souches d’A. tumefaciens.
Le dosage colorimétrique de Folin-Ciocalteu par rapport à l’étalon acide gallique, a révélé
que les fortes concentrations des composés phénoliques est de l’ordre 12,60 µg/ml pour les plantes
traitées par les souches antagonistes et inoculées par les souches pathogènes d’A. tumefaciens,
tandis que celle des plantes traités par eau distillé stérile est de 6 µg/ml. Ainsi que le dosage
quantitatif des composés phénoliques comparés à l’étalon acide salicylique, a révélé des
concentrations importantes aussi chez les plantes bactérisés par les souches antagonistes et
inoculées par les souches pathogènes, dont la concentration atteint 4,80 µg/ml. Alors que la
concentration des composés phénoliques des plantes saines ne dépasse pas 2,40 µg/ml. La teneur
des phénols optimal, est observée 2 semaines après l’inoculation.
Nos résultats ont montré la capacité de Bacillus spp. et Pseudomonas brassicacearum à
induire l´ISR chez la tomate sur la base que les composés phénolique s’accumulent en même temps
que l’on observe une réduction des symptômes de la maladie chez les plantes traitées, suggérant
une participation active de ces molécules dans l´inhibition directe du pathogène.