Résumé:
Les pucerons figurent parmi les déprédateurs majeurs des agrumes et les
plus dangereux des phytophages par la gravité des nuisances dues à leur
polyphagie ; leur pouvoir d’adaptation rapide et leur grand pouvoir de
reproduction.L’étude des réserves énergétiques a montré la prédominance des
réserves lipidiques en tant que biomarqueurs d’effet. Les variations temporelles
des réserves énergétiques aphidiennes sur le clémentinier ont révélé une
différence significative entre Aphis citricola et A. gossypii.
Les analyses effectuées sur les constituants phytochimiques de Citrus
clementina des feuilles attaquées et non attaquées, nous a permis de quantifier
les sucres totaux, l’azote total, la proline et les flavonoïdes. Leurs variations
temporelles ne présentent pas de différence significative entre les constituants
biochimiques chez les deux catégories foliaires. Par besoin d’expliciter nos
résultats, nous avons eu recours à la comparaison des pentes des feuilles
attaquées par rapport aux feuilles non attaquées dans les deux poussées de sève
à l’ajustement du modèle MOTOMURA (1932) nous a permis de clarifier les
changements des constituants phytochimiques au niveau des deux poussées de
sève. L’analyse en composantes principales (ACP) nous a permis de résumer la
variabilité entre les réserves énergétiques et les constituants phytochimiques de
l’hôte. Quatre groupes dont deux groupes sont représentés par des quantités de
proline et de C-glycosyls, corrélés positivement avec la 2eme poussée de sève
(PSII). Un troisième groupe est représenté par des réserves énergétiques
corrélées à la 3eme poussée de sève (PSIII). Le quatrième est représenté par des
teneurs en sucres totaux, en azote total et en anthocyanes non corrélés avec la
PSII ni la PSIII. Les résultats auxquels nous avons abouti stipulent que l’allocation
des réserves énergétiques est fonction des changements biochimiques des
poussées de sève de la plante hôte