Etude des propriétés biologiques du virus de la rhinotrachéite infectieuse bovine isolé en Algérie

Abstract

L'herpès virus bovin de type1 (BoHV-1) provoque principalement une infection des voies respiratoires supérieures la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) et avortements chez les bovins adultes la vulvovaginite infectieuse (IPV). Une synthèse bibliographique pour éclairer les différents aspects ; les caractéristiques du virus BoHV-1; la répartition géographique ; les manifestations cliniques ; les modalités de transmission ; la physiopathologie de l'infection ; les méthodes de diagnostic et les mesures de prophylaxie. Une partie pratique pour recueillir des données qui permettront d'apprécier plus finement la situation épidémiologique de l'IBR dans les cheptels ciblés en Algérie. Cette partie pratique est divisée en trois étapes successives : La première étape : elle a comme objectif de chercher la circulation de virus de l'IBR le BHV-1 dans les cheptels bovins algériens, elle consiste à une enquête sérologique préliminaire Elisa gB sur 155 bovins, suivie d'une étude de comparaison des bovins positifs (N=11) avec Elisa gE, pour éliminer les positifs vaccinés. La deuxième étape : l'objectif est de déterminer l'importance de la séroprévalence de du virus Le BoHV-1 dans les régions de Tizi ouzou, Boumerdes, Buira, Bordj Bouareredj ; associée à des facteurs de risques ; région, sexe, âge, type de production, type d'élevage, état d'hygiène, introduction des nouveaux animaux (N=1129) Elisa gB. La troisième étape ; son objectif est ; étudier les caractéristiques biologiques du virus Le BoHV-1 ; culture cellulaire séroneutralisation virale gB, gE, gD, réactivation du virus chez les bovins séropositifs à la dexaméthasone pendant 5 jours, ajustement des sérums algérien avec des vrais positifs de référence et des vrais négatifs de référence, et enfin isolement et identification BoHV-1 virus Algérien grâce à la PCR. Des enquêtes auprès des élevages bovins rencontrant des avortements, les données sont recueillies lors des prélèvements ; Les facteurs évalués sont :le système élevage (intensif et semi-intensif), le système de production (lait, viande, mixte), les nouveaux bovins introduits à la ferme (non, oui), l'âge des bovins (6-36, 37-72 et > 72 mois), sexe, état d'hygiène de l'étable et la région géographique (Tizi-Ouzou, Boumerdes, Buira, Bordj Bouareredj). Pour estimer la séroprévalence le nombre d'animaux échantillonnés (n = 1068 prélèvements valables des animaux plus de 6 mois), la prévalence dans cette étude a été calculé en tenant compte d'une prévalence attendue de 50%, et d'un niveau de confiance de 95% et d'une précision de 5%. Tous les animaux inclus n'étaient pas vaccinés contre BoHV-1.La plupart des animaux échantillonnés appartenaient à des croisements de type Montbéliard, Holstein, charolais, Il n'y avait aucun signe clinique chez les animaux enregistrés lors de l'échantillonnage ;ainsi les prélèvements sont effectués de Mai 2010 au septembre 2012 (n=136), ensuite une autre étude est réalisée mai 2014 septembre 2015 (n=1063). La réactivation de virus et récupération des prélèvements ; sang, écouvillons nasaux et vaginaux sont réaliser de 13 octobre 2016 au 13 novembre 2016 (n=5) et enfin pour la PCR un prélèvement des ganglions nerveux trijumeau chez deux vaches(n=2) en juin 2020. L'analyse des échantillons avec ELISA indirecte gB (n=136) Laboratoire Européen de Référence de l'IBR de l'Anses Sophia-Anti police de Nice en France (kits ELISA BoHV-1 IBRgB IDEXX Laboratories Inc., Westbrook; Maine 04092 USA). Pour différencier les bovins séropositifs du virus sauvage et des bovins vaccinés on a effectué une ELISA de Compétition gE (n=13) (kit IDEXX). Suite à la confirmation des résultats de l'ELISA gE une séroneutralisation est réalisé. La réactivation du virus avec des injections de dexaméthasone, elle induit des changements dans le ganglion trigéminé, la dose permettant la réactivation virale est de 0,1 mg/kg/jour pendant 5 jours. Nous avons réalisé la réactivation sur cinq vaches séropositives avec des injections de 0,1 mg/kg/jour pendant 5 jours associés à une antibiothérapie préventive Oxytétracycline et ampicilline. On a prélevé ensuite du mucus nasal et vaginal avec 2 écouvillons/ vache/ jour, de J5 à J10 avec un total de 12 écouvillons pour chaque vache, ensuite on a prélevé du sang deux tubes de 10ml/vache/ jour à J1, J2, J3, J4, J5. La recherche du virus se fait ensuite par isolement sur culture cellulaire et PCR. On a récupéré ; 1 litre (2 poches de sang de 500ml) pour chaque prélèvement ; à J0, J10, J20 et J30 ainsi 5 litre pour chaque vache sont prélevées, 1L à (J0, J10, J20) et 2L àJ30. Malheureusement ces échantillons ne sont pas analysés, au Laboratoire Européen de Référence de l'IBR de l'Anses Sophia-Anti police de Nice en France, suite à l'annulation de la convention de coopération et transfère de la thématique au laboratoire de Niort en France. Le prélèvement des ganglions trijumeaux chez un bovin se fait sur la caboche obtenue en fin de chaîne d'abattage, c'est-à-dire la tête à laquelle on a retiré les mandibules, les muscles de la joue et la langue. La caboche comprend alors le crâne et l'appareil hyoïde, les ganglions sont conservés Pour une analyse PCR. Une étude statistique pour l'analyse des facteurs de risques associés aux maladies,le logiciel SAS version 9.2 (Cary, N.C.) a été utilisé pour effectuer les analyses des facteurs de risques. Les calculs ont été effectués avec un intervalle de confiance de 95%. En conclusion, cette étude confirme la forte séroprévalence du BoHV-1. Le fait que les animaux ne soient pas vaccinés et que toutes les tranches d'âge aient une séroprévalence élevée indique que le BoHV-1 circule naturellement dans cette population et la région, et l'IBR pratiquement a touché toutes les tranches d'âges des bovins, elle touche tous les types de productions et les deux systèmes d'élevage intensif et semi intensifs.Le sexe ne s'avère pas un facteur de risque important il n'est pas significatif, les deux sexes sont sensibles à l'IBR. Les résultats montrent que le virus Algérien est très immunogène avec une NC 1/8 à 1/48 une propriété biologique très recherché en virologie.Ce travail nous a permis de maitriser la technique de récolter et de conserver des ganglions trijumeaux de deux vaches