Résumé:
Le présent travail a été réalisé dans la région de Laghouat et a appréhendé une étude du rendement, l’analyse phytochimique ainsi que l’évaluation des activités antibactériennes, antifongiques et insecticides des huiles essentielles (HEs) issues des plantes locales Artemisia herba alba, Artemisia campestris et Teucrium polium rencontrées à l’état spontané. Les espèces A. herba alba et T. polium ont été récoltées pendant les saisons automnale et hivernale, tandis que l’espèce A. campestris a été récoltée dans deux localités appartenant chacune aux étages bioclimatiques saharien et semi aride, au sein de la même région. Les résultats ont montré une différence de la teneur en huiles essentielles entre les deux saisons de récolte automnale et hivernale pour T. polium et A. herba alba avec des pourcentages de (0,2 et 0,42%) et de (0,6 et 1,24%) respectivement. Néanmoins, les rendements en huiles essentielles d’A. campestris des deux localités étaient similaires (0,6 et 0,65%). L’analyse par CG-MS a révélé des chémotypes différents des HEs des trois plantes selon la saison et les localités de récolte pour une même espèce. Leur activité antifongique s’est caractérisée par une variabilité de réponses des champignons testés en fonction de la souche, de la concentration utilisée et de la composition chimique des HEs. Ainsi, Fusarium graminarum et Aspergillus carbonarius, ont manifesté une résistance à l’effet de toutes les huiles essentielles testées. L’huile essentielle d’A.campestris a exercé une plus forte activité antifongique contre Fusarium culmorum, suivi de celle de la plante A.herba alba, et celle de T. polium, à des concentrations fongicides respectives de 1,25, 5 et 20 µl/ml (v/v).Cependant, l’huile essentielle de T.polium a présenté la plus faible activité antifongique en comparaison avec celle d’A. campestris et A.herba alba. Cette huile n’a montré aucun effet bactéricide également (CMB> 20 µl/ml). Une plus importante activité antibactérienne a été constatée pour l’huile essentielle d’A. campestris suivie par celle d’A.herba alba contre la majorité des souches bactériennes étudiées. L’étude de la toxicité aiguë des HEs des trois plantes a révélé une sensibilité à de faibles doses létales vis-à-vis des adultes de la bruche du pois chiche Callosobruchus. maculatus.