Résumé:
Le lait cru est une des voies d’élimination des résidus d’antibiotiques
quelque soit leur mode d’administration, principalement, ceux utilisés pour le
traitement des infections mammaires. Or, ces résidus constituent une
préoccupation majeure tant pour les consommateurs sur le plan sanitaire que pour
les industriels sur le plan technologique.
La présente étude s’articule sur trois volets, une enquête1 réalisée auprès des
vétérinaires praticiens autour de l’utilisation des antibiotiques en élevage bovin
laitier, la recherche des résidus d’antibiotiques dans le lait cru d’élevages2 au
moyen du Delvotest SP et une étude visant à mettre en évidence la relation "NCT
et résidus d’antibiotiques dans le lait cru d’élevages"3.
L’enquête fondé sur un questionnaire a permis de montrer que l’infection
mammaire est l’une des pathologies les plus fréquemment rencontrées sur le
terrain, les vétérinaires praticiens utilisent les antibiotiques dans tous les cas, et
pour la plupart, pendant une durée moyenne de 3 jours et plus. Leur choix se fait
sur la base de l’efficacité montrant que les Bêtalactamines occupent la première
place et que les éleveurs traitent eux même, la majorité sont au courant du délai
d’attente mais ne le respectent pas pour des raisons économiques.
Les résultats de l’analyse de 216 échantillons de lait cru destiné à la laiterie de
Beni-Tamou provenant des élevages situés dans les wilayas de Blida, Alger et
Tipaza ont montré une contamination de plus d’un quart des laits d’élevages
(26,39%).
La relation "NCT et résidus d’antibiotiques dans le lait cru d’élevages" existe bel et
bien. Les laits contaminés par les résidus d’antibiotiques proviennent bien des
élevages à TCT élevés et de ce fait d’une situation sanitaire préoccupante.
2
Par conséquent, il est temps de mettre en place des mesures pour améliorer la
qualité du lait, en l’occurrence le paiement du lait soit par des primes soit par des Par conséquent, il est temps de mettre en place des mesures pour améliorer la
qualité du lait, en l’occurrence le paiement du lait soit par des primes soit par des
pénalités. Ceux-ci aurait pour conséquence une augmentation de la production de
lait (meilleure santé du cheptel) et moins de risques pour la santé du
consommateur.