Résumé:
Introduction : Lepremier épisode psychotique est un trouble qui influence le développement précoce du
cerveau et compromet le devenir du patient. La prise en charge précoce est devenue un standard international.
Les antipsychotiques restent la ligne directrice du traitement ; le défi central de la prise en charge est
« d’engager le patient dans les soins ». Les interventions psychosociales telles que la psycho-éducationet la
gestion de stress ont une valeur thérapeutique ajoutée, Pour confirmer ces avantages et apporter notre
modeste contribution dans le contexte algérien, nous proposons cette étude de recherche.
But : Analyser les effets d’une combinaison d’un programme de psychoéducation et de gestion de stress (PGS),
et un traitement antipsychotique sur la prévention des rechutes chez des patients présentant un premier accès
psychotique
Patients et méthode : Notre étude porte sur une série 100 patients présentant un premier épisode psychotique,
dans une étude descriptive, prospective. Les patients étaient recrutés au sein des urgences et consultations des
services de psychiatrie desetablissements hospitaliers spécialisés de Drid Hocine, Kouba, Mahfoud Boucebci,
Chéraga, et Nador. L’étude s’est déroulée sur une période de trois ans, allant du 1er Janvier 2020 au
30septembre 2023. Le critère de jugement principal était la rechute à deux ans.
Résultats : Autotal, nous avons recruté 100 patients suivis sur 2 ans. L’âge moyen des patients est de 24,3 ± 3,8
ans, 91% de sexe masculin,53% des cas avait un parent souffrant de schizophrénie. 55% des patients avaient
une consommation de toxiques, dans 40% des cas consommaient du cannabis. 81% des patients étaient sous
antipsychotique de seconde génération en première intention, 16% sous antipsychotique de première
génération et 3% sous antipsychotique à action prolongée. Après deux anx de suivi, 10,2% des patients qui ont
bénéficié du PGS avaient rechutécontre 75% chez les patients qui n’ont pas bénéficié du PGS. Le programme de
psycho- éduction PGS a apporté un gain en durée moyenne de rechute de (22.96-16.96) = 6.27 mois (6 mois).
12,2% dans le groupe de PPE+PGS ont repris les toxiques, contre 31,3% dans le groupe sans PPE+PGS.
Conclusion : A la lumière de notre travail, il ressort un impact favorable du programme de psycho- éducation et
de gestion de stress sur la rechute : les patients qui ont bénéficié du PPE+PGS ont sept fois moins de risque de
faire une rechute, à deux ans. La non observance et les prises de toxiques augmentent significativement le risque
de rechute dans le PEP