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L'alimentation est un levier majeur pour assurer la productivité, le bien-être, la longévité, et
la santé du troupeau laitier. Dans ce contexte, cette étude vise à (1) évaluer les conditions
d'élevage, en se concentrant sur les pratiques alimentaires (2) évaluer les critères
mesurables à utiliser dans l'élevage bovin laitier afin de détecter les erreurs alimentaires
conduisant à l’apparition de l’acétonémie et l'acidose ruminale subaiguë (ARSA).
Notre étude a été effectuée sur soixante-un vaches laitières provenant de 09 élevages, situés
dans les régions de Boumerdès et Tizi-Ouzou. Au départ, une collecte d'informations a été
réalisée concernant : les caractéristiques des élevages, l’alimentation, la gestion alimentaire
et les vaches sélectionnées. Par la suite, des mesures et des observations des critères ont été
réalisés : la note d’état corporel (NEC), la rumination, le score de remplissage du rumen, le
tamisage de la ration et des bouses, et le calcul de la ration distribuée. Des prélèvements de
lait ont été effectués pour analyser au moyen du Lactoscan le taux butyreux (TB) et
protéique (TP).
Les résultats obtenus montrent l'association de divers facteurs de risque de l'ARSA et
d’acétonémie, à savoir : une faible proportion de vaches couchées qui ruminent
(Boumerdès : 32% vs 47,4% : Tizi-Ouzou), les NEC des vaches (57%), la rumination
moyenne (vaches de Boumerdès : 55%), le score de remplissage du rumen, et le niveau
d'ingestion ont été faible. De plus, le nombre de repas de concentrés / jour a été insuffisant,
et la quantité de concentrés distribuée / repas dépasse la limite recommandée. Il a été
constaté le manque de fibrosité des rations, des scores (67%) de la fraction fécale non
digérée supérieurs au score recommandé, et des résidus importants dans la plupart des
matières fécales des vaches. L’utilisation des rapports TB/TP du lait a révélé que la
prévalence de l’acétonémie subclinique chez les vaches de Boumerdès et Tizi-Ouzou ont été
de 64,7% et 14,8%, respectivement. Tandis que la prévalence de l’ARSA a été de 66,6% et
2,9% chez les vaches de Tizi-Ouzou et Boumerdès, respectivement.
L’utilisation combinée d’un audit d’alimentation, des scores de santé et des taux utiles du
lait, constitue un outil pertinent et fiable dans le cadre de l’évaluation des déséquilibres
alimentaires et l’amélioration du rationnement des vaches laitières. |
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