Résumé:
Durant la période de mars à mai 2024, des sorties sur le terrain ont été réalisées afin d'évaluer les ruchers susceptibles de présenter des symptômes de la nosémose dans deux zones d’études nous avons choisi 4 ruchers a Baba Ali et 4 ruchers à Boufarik, Face à l'inefficacité des traitements chimiques actuels dans ce contexte que nous avons choisi comme objectif l'utilisation du champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae comme biocide pour lutter contre N. ceranae dans des ruchers à Baba Ali et Boufarik.
Après identification des souches de M. anisopliae et N. ceranae, des méthodes de comptage des microsporidies ont été mises en place. Les résultats montrent une infestation plus élevée à Baba Ali (300 à 400 spores par ruche) qu'à Boufarik (50 à 60 spores par ruche), suggérant que les conditions environnementales et alimentaires influencent l'infestation et la santé des colonies.
Nos études révèlent que Metarhizium anisopliae réduit progressivement les spores de N. ceranae in vivo. À Baba Ali la charge parasitaire a diminué à 15-30 spores par ruche et à Boufarik, à 10-30 spores par ruche. Sans traitement la charge parasitaire a augmenté dans le groupe témoin de 49 à 111 spores.
Les essais in vitro confirment l'effet antagoniste de M. anisopliae contre N. ceranae. Nous avons également testé l'acide acétique comme méthode chimique de lutte bien que son efficacité soit moindre. Il pourrait toute fois jouer un rôle complémentaire dans un programme intégré de gestion des parasites.
Metarhizium anisopliae apparaît comme une alternative prometteuse et efficace pour lutter contre les microsporidies Nosema ceranae, minimisant les effets néfastes sur les abeilles. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles stratégies de lutte biologique renforçant la sécurité alimentaire et l'équilibre écologique
