Mise en évidence des principaux parasites du tube digestifs chez les cancéreux

Abstract

Les parasites intestinaux représentent une menace silencieuse et souvent sous-estimée pour la santé humaine, constituant un problème majeur chez les patients atteints de cancer. Notre étude vise à évaluer la prévalence des parasites du tube digestif chez l'homme et à comparer les espèces parasitaires les plus fréquentes chez les patients cancéreux hospitalisés et externes, au sein du laboratoire d'hygiène de Blida. La recherche des parasites intestinaux a été réalisée sur une période de trois mois, de janvier à avril, par des examens macroscopiques et microscopiques (à l'état frais, coloration de Lugol, méthode de Willis, technique de Ritchie, technique de Kato-Miura, coloration de Ziehl-Nelson) sur 65 échantillons prélevés chez des patients cancéreux. Sur les 65 prélèvements des selles examinés, les résultats macroscopiques montrent 12 échantillons jaunes et 53 marrons, classés selon leur consistance (normale, molle, diarrhéique, gluante). La répartition des patients montre que 56,92 % des cas concernent des patients hospitalisés, les autres étant des externes. La prévalence du parasitisme intestinal est de 35,13% chez les patients hospitalisés et de 28,37% chez les externes. Pour ce qui est des patients infectés, la majorité des cas positifs (80,95 %) concerne ceux qui sont traités par chimiothérapie, tandis que la radiothérapie est impliquée dans 19,04 % des cas. En ce qui concerne la répartition par tranche d'âge, la majorité des patients parasités se trouvent dans la tranche [38-56] ans, tant chez les hospitalisés que chez les externes. De plus, les hommes sont plus touchés que les femmes. Les cas positifs se concentrent principalement chez les patients traités par chimiothérapie plutôt que par radiothérapie. Les protozoaires identifiés chez les patients (hospitalisés et externes) sont Entamoeba coli et Blastocystis hominis. La majorité des espèces parasitaires répertoriées sont peu pathogènes et leur épidémiologie est liée à un manque d'hygiène, ce qui expliquerait la prévalence plus élevée dans les pays en développement