Résumé:
Introduction :
La syringomyélie est une maladie rare caractérisée
par la formation anormale d’une cavité à l’intérieur
de la moelle épinière, appelées syrinx. Le diagnostic
est difficile et souvent tardif en raison de l’absence
de signes cliniques spécifiques. Une fois reconnue,
la cavité syringomyélique et les malformations
associées posent le problème de la prise en charge
chirurgicale et par conséquent du pronostic
fonctionnel. La littérature n’est pas univoque
concernant le traitement, car il n’y a pas de
recommandation concernant la gestion de cette
maladie.
L’objectif principal de notre étude était de décrire
et de comparer les différentes techniques
chirurgicales utilisées dans la prise en charge de la
syringomyélie.
Matériel et Méthode :
Nous avons réalisé une étude prospective,
longitudinale, monocentrique, descriptive type
thérapeutique qui a porté sur les patients présentant
une syringomyélie malformative, traumatique ou
infectieuse, dans le service de neurochirurgie à
l’EHS de neurochirurgie CHERCHELL, étalée sur
une période de trois ans, allant de 2019 à 2023.
Nous avons inclus tout patient présentant une forme
douloureuse et invalidante de syringomyélie et
ayant bénéficié d’un traitement chirurgical. Notre
critère de jugement était la diminution et régression
des signes cliniques et radiologiques de la
syringomyélie après la cure chirurgicale.
Résultats :
Dans cette série, nous avons colligé 33 patients qui
ont bénéficié de différentes techniques
chirurgicales. Nous avons recueilli dans cette série
18 hommes et 15 femmes (p = 0,728), ainsi nous
avons noté une légère prédominance masculine. Le
Sexe/ratio (H/F) était de 1.20. Dans l’ensemble de
cette cohorte, la moyenne d’âge était 39,88 ± 14,28
années. Le délai moyen entre l’apparition des
premiers signes de la maladie et le diagnostic de la
syringomyélie a été de 30,34 mois. Les troubles
moteurs sont les plus fréquent et ont été retrouvé
chez 60,6 %, des patients dès le début de la maladie.
La douleur (céphalées isolées, cervicalgies et/ou les
névralgies cervico-brachiale et signes d’HTIC) était
retrouvée chez 45,5% des patients de notre série.
Les perturbations de la sensibilité étaient
rencontrées chez 34,69 % des patients. Le choix de
la technique a été réalisée en fonction du tableau
clinique et radiologique, une décompression osseuse
seule a été pratiquée chez 47,06 %, ouverture de la
dure mère et coagulation des amygdales était
réalisée chez 5,88 % des patients, un drainage
kystique chez 11,76%, une fixation occipitocervicale
chez 14,71% et un traitement de
l’hydrocéphalie chez 21,2%.
Conclusion :
La syringomyélie foraminale est une maladie des
jeunes, touchant les hommes et les femmes dans des
proportions presque égales. Son pronostic
fonctionnel s’est considérablement amélioré grâce à
une reconnaissance et un traitement précoce adapté
en fonction de la symptomatologie de chaque
patient.