Résumé:
Le sepsis est un problème majeur de santé publique, caractérisé par une exacerbation de la réponse immunitaire de l’hôte face à l’agent infectieux, un stress oxydatif et une défaillance d’organes. Malgré les avancées thérapeutiques, la mortalité liée à cette affection reste élevée. Notre recherche vise à mettre en évidence l’implication du stress oxydatif dans les altérations hépatiques induites par le sepsis et le rôle du PDTC, inhibiteur du NF-κB, dans leur prévention.
Pour induire un sepsis polymicrobien, nous avons utilisé la technique de ligature et perforation caecale (CLP) chez des souris BALB/c, traitées par une dose de 200 mg/kg de PDTC. Les souris ont été sacrifiées 24 heures après le traitement, et leurs organes (foie et rate) ont été prélevés pour des analyses biochimiques et histologiques.
Nos résultats montrent que le stress oxydatif induit par le sepsis se manifeste par une augmentation du taux de MDA (marqueur pro-oxydant) et une diminution de la catalase (marqueur antioxydant). Le PDTC, en exerçant un effet antioxydant, rétablit l’équilibre entre pro-oxydants et antioxydants en réduisant le MDA et en augmentant la catalase. Les analyses histologiques révèlent des dommages oxydatifs et métaboliques au niveau du foie (cholestase, stéatose hépatique non alcoolique aiguë), associés à une activation de la réponse immunitaire et inflammatoire, caractérisée par une forte infiltration leucocytaire dans le foie, et la rate. Le PDTC prévient les dommages oxydatifs, métaboliques et inflammatoires induits par le sepsis.
Nos résultats ouvrent des perspectives prometteuses pour l’utilisation thérapeutique du PDTC dans le traitement du sepsis, et confirment le rôle clé du stress oxydatif dans la physiopathologie de cette maladie