Résumé:
La présente étude contribue à la valorisation du grenadier sauvage (Punica protopunica Balf.). Cette plante appartenant à la famille des Lythraceae, possède une riche histoire ethno- médicinale et constitue un réservoir phytochimique d'une valeur inestimable. Le but de ce travail consiste à étudier quelques caractéristiques morpho-anatomiques, physico-chimiques et phytochimiques des feuilles et des fruits de cette espèce, complétés par la réalisation de quelques dosages biochimiques et de l'activité antioxydante par la méthode de piégeage du radical libre DPPH.
L'examen morphologique, fondé sur l’analyse de l’aspect, de la couleur, de la forme et de la taille des feuilles, des épicarpes et des arilles, a permis d’établir certains paramètres morphométriques caractéristiques de cette espèce. Par ailleurs, l’examen microscopique a mis en évidence plusieurs éléments relatifs à l’organisation histo-anatomique des tiges ligneuses et semi-ligneuses, ainsi que des feuilles de Punica protopunica Balf.
L’évaluation des paramètres physico-chimiques a révélé une forte teneur en eau, avec 77,81% pour les arilles et 68 % pour les feuilles. Le pH mesuré était acide : 2,95 pour le jus, 3,64 pour l’épicarpe et 5,00 pour les feuilles. Le taux d’humidité a été estimé à 7,22 % pour les feuilles et 8,07 % pour les épicarpes. Par ailleurs, les taux de substances extractibles dans l’eau et dans l’éthanol étaient respectivement de 20 % chacun dans les feuilles, tandis qu’ils atteignaient respectivement 20 % et 30 % dans les épicarpes, cependant, le jus a présenté les plus faibles pourcentages d’extraction avec 6,83 % dans l’eau et seulement 1,85 % dans l’éthanol.
Le criblage phytochimique des extraits réalisés sur les feuilles et les épicarpes a dévoilé la présence des glucosides, des protéines, des lipides, des saponines, des terpènoïdes, des coumarines, des tanins, des flavonoïdes et des saponosides. Cependant, les sucres réducteurs ont été détectés uniquement dans les feuilles, par contre, les anthraquinones libres n’ont pu être mis en évidence que dans les épicarpes. Tous les composés cités précédemment ont été retrouvés dans le jus, à l’exception de l’amidon et des saponines. Cette étude qualitative a été complétée par une analyse quantitative basée sur le dosage des polyphénols totaux, des flavonoïdes, des flavonols et de des pigments photosynthétiques.
Les résultats de l’activité anti-oxydante, évaluée par le test de piégeage du radical libre DPPH, ont montré un pouvoir réducteur intéressant dans l’extrait des épicarpes (49,10%) et dans le jus (85,93%), par contre, les feuilles ne dépassaient pas les 34,39 %. Ces résultats confirment le potentiel du grenadier sauvage en tant que source naturelle de composés antioxydants, prometteuse pour des applications pharmacologiques et nutritionnelles