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Dans un contexte de transition vers une agriculture plus respectueuse de
l’environnement, les bactéries bénéfiques offrent une alternative intéressante aux intrants
chimiques. Parmi elles, Pseudomonas spp. fluorescents se distinguent par leur capacité à
produire divers métabolites secondaires qui stimulent la croissance et renforcent la santé des
plantes. Le présent travail a pour objectif de mettre en évidence la production de l’acide
indole acétique(AIA), une phytohormone reconnue pour son rôle essentiel dans la croissance
racinaire chez dix souches de Pseudomonas spp. fluorescents isolées à partir de la
rhizosphère et l’endophytosphere du palmier dattier et à optimiser les paramètres influençant
cette biosynthèse. La caractérisation phénotypique (examen macro et microscopique) et
biochimique (galeries API 20 E) de ces souches a confirmé leur appartenance à l’espèce de
Pseudomonas fluorescens. La production d’AIA a été observée chez l’ensemble des souches,
avec des taux variable. Les plus fortes concentrations ont été enregistrées chez les souches
F27 (10,581 μg/ml), TR7 (10,308 μg/ml) et CF1 (8,907 μg/ml), tandis que la souche TC1 a
présenté la plus faible production (0,747 μg/ml). L’optimisation des paramètres de
biosynthèse chez les souches les plus performantes (CF1, TR7, F27) a révélé que plusieurs
paramètres influencent cette biosynthèse, notamment la température, le temps d’incubation, le
pH du milieu, la concentration de tryptophane, ainsi que la nature de source d’azote et de
carbone. L’identification de l’AIA par chromatographie sur couche mince (CCM) a révélé la
présence d’un composé avec un Rf = 0,88 dans les extraits des souches F48, TR7 et CF1
identique à celui du standard, confirmant la présence de l’AIA ainsi que d'autres métabolites.
Par ailleurs, l’analyse par chromatographie liquide à haute performance (HPLC) a permis de
corroborer la présence d’AIA dans l’extrait filtré de la souche F27, sur la base d’un temps de
rétention (13,7 min) et de spectres UV (219,6 nm et 278,8 nm) similaires à ceux du standard.
Enfin, l’évaluation de l’effet de la bactérisation des graines de tomate (Saint Pierre) sur la
stimulation de la germination et sur l’indice de vigueur a montré des différences notables
entre les quatre traitements testés, en comparaison au témoin. Toutefois, l’analyse statistique
(ANOVA) n’a révélé aucune différence significative entre les traitements au seuil de 5 %.
Ces résultats renforcent l’intérêt d’exploiter les Pseudomonas fluorescens dans le
développement de solutions biologiques pour une agriculture plus durable |
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