Résumé:
Dans le cadre des sciences forensiques, l’analyse des traces biologiques, notamment les traces de sang , constitue un élément fondamental dans la résolution des enquêtes criminelles. Cette étude s’est intéressée à l’impact de l’exposition thermique sur l’intégrité et les propriétés de l’ADN , dans le but d’évaluer leur exploitabilité en criminalistique après une exposition à la chaleur .
Pour atteindre cet objectif, des échantillons de sang ont été placés sur différents supports puis exposés à différentes températures. La détection du sang a été réalisée à l’aide des tests d’orientation couramment utilisés ; le Kastle-Meyer et l’OBTI. L’extraction de l’ADN a été effectuée grâce aux kits PrepFiler et EZ1, suivies d’une amplification et d’une analyse par qPCR.
Les résultats ont révélé que l’exposition à des températures modérées permet de préserver une quantité suffisante d’ADN de qualité, offrant ainsi la possibilité d’obtenir des profils génétiques exploitables.
À l’inverse, les températures élevées provoquent une dégradation importante de l’ADN, entraînant soit une absence totale du profil génétique, soit des profils partiels difficiles à interpréter. De plus, l’étude a souligné que le type de support joue un rôle important dans la protection de l’ADN contre les effets thermiques, car certains matériaux semblent mieux préserver les éléments génétiques que d’autres.
Ces observations mettent en lumière que malgré l’altération potentielle causée par la chaleur, l’analyse génétique peut conserver toute sa pertinence à condition que les températures n’excèdent pas certains seuils. Cette recherche confirme ainsi que l’évaluation préalable de l’état des échantillons et la connaissance des facteurs de dégradation sont essentielles pour garantir la fiabilité des résultats en criminalistique
