Résumé:
Cette étude s’appuie sur une analyse rétrospective menée au sein du laboratoire d’anatomie pathologique
de l’EPH de Koléa (Tipaza), portant sur 1 215 dossiers médicaux de patientes dépistées pour le HPV
par examen cytologique (frottis cervico-utérin). Les résultats révèlent une prévalence globale de 43,75 %
de HPV+, avec une surreprésentation des femmes âgées de 31 à 40 ans (41 %) et une sous-représentation
des ≥51 ans (8 %), reflétant les pratiques ciblées de dépistage. Les facteurs de risque majeurs identifiés
incluent le tabagisme (90 % des HPV+), une activité sexuelle précoce (73,3 % d’infections chez les
10–14 ans) et la multiplicité des partenaires. Les stades d’infection dominants sont les infections actives
(51 %) et les lésions de bas grade (33 %), tandis que les lésions sévères (AGC) restent rares (1 %).
Une association entre HPV+ et avortements est suggérée (moyenne de 1,12 avortements pour les l
ésions de bas grade contre 0,25 pour les HPV-), bien que les données soient à interpréter avec prudence.
Ces résultats soulignent l’importance du dépistage organisé, de la vaccination précoce et de l’éducation
sur les risques (tabac, sexualité) pour réduire la charge du HPV, particulièrement dans les populations
jeunes et actives sexuellement
