Résumé:
La présente étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’une exposition aiguë de courte durée chez Perna perna à différents niveaux de concentration du pesticide Linuron (50 et 100 μg/L) et de microplastiques (MPS ; 10 et 20 μg/L), en se focalisant sur les réponses de certains biomarqueurs enzymatiques (catalase, protéase, superoxyde dismutase) ainsi que sur les réserves protéiques. Les résultats mettent en évidence une perturbation métabolique globale induite par ces deux types de contaminants. L’exposition aux différentes substances testées a entraîné une stimulation marquée de l’activité de la catalase, qui est passée de 30,34 U/ml (valeur de référence) à des valeurs comprises entre 120,12 et 124,12 U/ml après 48 heures. De même, l’activité de la protéase a augmenté de 1(valeur de référence) à des valeurs variantes entre 1 et 1,4 U/ml, tandis que celle de la superoxyde dismutase (SOD) est passée de 1 à un intervalle compris entre 1 et 1,2 U/ml sur la même période. L’activation maximale des trois enzymes a été atteinte rapidement sous l’effet synergique du Linuron et des MPS, traduisant une réponse de défense adaptative face au stress oxydatif. Une corrélation positive a été observée entre les niveaux d’activité enzymatique et les concentrations des contaminants, même à faibles doses. Ces résultats suggèrent que la catalase, la superoxyde dismutase et la protéase constituent des biomarqueurs sensibles, rapides et fiables pour évaluer l’état de santé des organismes exposés à des polluants émergents. Toutefois, des recherches complémentaires s’avèrent nécessaires pour approfondir la compréhension des mécanismes impliqués, notamment en lien avec les processus métaboliques et les réserves énergétiques