Résumé:
Dans les régions arides et semi-arides du Maghreb, notamment les zones rocheuses du Sahara, de nombreuses espèces animales ont développé des stratégies adaptatives leur permettant de survivre aux conditions environnementales extrêmes (Gernigon, 1992; Simonneaux et al., 2013). Parmi ces espèces, les Rongeurs déserticoles, qu’ils soient diurnes ou nocturnes, présentent des adaptations physiologiques et comportementales remarquables, faisant d’eux des modèles pertinents pour l’étude de la reproduction en milieu extrême. De plus, ces espèces ont une activité reproductrice restreinte à une période spécifique de l’année, leurs appareils reproducteurs mâle et femelle subissent des variations pondérales (Amirat et al., 1980; Khammar, 1987; Madani, 2019; Hamidatou Khati et Hammouche, 2021), structurales (Hamidatou Khati et al., 2018; Hamidatou Khati, 2020; Djouahra et al., 2021; Hamidatou Khati et Hammouche, 2021; Djouahra, 2022), ultrastructurales (Gernigon, 1992; Boubekri, 1998) et hormonales (Amirat et al., 1980; Hammouche et Madani, 2013; Madani et al., 2015; Madani, 2019).
Parmi ces espèces, Ctenodactylus gundi (C. gundi), un Rongeur diurne, constitue un modèle pertinent pour l’étude des mécanismes d’adaptation reproductive en zone désertique. Il se caractérise par un cycle reproducteur saisonnier bien marqué, accompagné de remaniements histologiques testiculaires selon les saisons (Gouat et Gouat, 1983). Toutefois, les données sur sa physiologie testiculaire et son cycle spermatogénique est quasi absente de la littérature. Contrairement à d'autres Rongeurs déserticoles comme Psammomys obesus (Djouahra et al., 2021; Djouahra, 2022) ou Gerbillus tarabuli (Hamidatou Khati et al., 2018; Hamidatou Khati, 2020; Hamidatou Khati et Hammouche, 2021).
Ce travail, réalisé au sein de l’équipe 3 du LRZA (USTHB), s’appuie sur une approche histomorphométrique pour explorer l’activité testiculaire chez C. gundi en période de reproduction