Résumé:
Le diabète représente une pathologie chronique majeure, souvent associée à des complications sévères telles que l’insuffisance rénale chronique (IRC). Le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) constitue un outil de référence dans l’évaluation du contrôle glycémique à long terme. Toutefois, chez les patients atteints d’IRC, sa fiabilité peut être remise en question en raison de multiples facteurs confondants comme l’anémie, l’urémie, les transfusions sanguines ou encore l’administration d’érythropoïétine.
Dans ce contexte, une étude rétrospective et descriptive a été menée sur 80 patients diabétiques suivis au service de Transplantation d’Organes et de Tissus de la wilaya de Blida. Les données cliniques et biologiques analysées comprenaient les taux de HbA1c, la glycémie, l’urée, la créatinine, les électrolytes, l’albuminurie et les stades d’évolution de l’IRC. Les analyses statistiques ont permis d’évaluer les corrélations entre ces paramètres.
Les résultats ont montré une prédominance du diabète de type 2 chez la population étudiée, avec un taux moyen d’HbA1c de 9,52 %, témoignant d’un mauvais équilibre glycémique. Une augmentation progressive des valeurs d’HbA1c a été observée des stades 3 à 5 de l’IRC. Cependant, les corrélations entre l’HbA1c et d’autres marqueurs comme l’urée ou la créatinine sont restées faibles à modérées.
Ces résultats suggèrent que, bien que l’HbA1c demeure un indicateur utile, son interprétation chez les patients IRC doit être prudente. Il est recommandé de compléter ce dosage avec d’autres marqueurs comme la fructosamine ou la surveillance continue du glucose (CGM) pour une évaluation plus fiable du contrôle glycémique