Résumé:
La tolérance à la salinité à été examinée chez Artémisia herba alba Asso, une chaméphyte des régions steppiques de notre pays, en conditions contrôlées de laboratoire "in vitro", afin de déterminer la limite de tolérance à la salinité et dégager d'éventuels critère morphologiques et physiologiques d'évaluation de la tolérance de cette espèce à la contrainte saline.
Nos résultats montrent que la tolérance d'Artémisia herba alba Asso au NaCI est estimée a 10 g/l. Le test de germination à montré un effet remarquable de NaCI sur le taux des graines germées, avec un taux de germination élevés de 66% pour le traitement témoin T1 (0 g/l) et des taux relativement faible pour les traitements T2 (5 g/l) et T3 (10 g/l) estimés de 22% et 9% respectivement.
L'effet du stress salin était significatif sur la totalité des traits morphophysiologiques analysés. L'action dépressif du sel se manifeste par une réduction de la croissance caulinaire et racinaire des vitroplants au fur et à mesure que la concentration en sel augmente. Cette action se fait d'avantage sentir au niveau des parties aériennes qu'a celle des parties racinaires, toute en remarquant une nette amélioration de la croissance des racines chez le traitement T2 (5 g/l).
L'application d'un stress salin sévère T2 (5 g/l) et T3 (10 g/l), induit chez cette espèce une diminution de nombre de feuilles et par conséquence une réduction de la biomasse, les meilleurs résultats sont obtenus chez les plants non contraintes.
Concernant les variations notées sur les paramètres liés à la physiologie de la plante, on a enregistré une baisse graduelle dans la teneur en chlorophylle des feuilles pour atteindre des valeurs minimales au stress les plus sévère (5 g/l) et (10 g/l). Cet abaissement est suivi d'une accumulation importante de solutés (sucres solubles, proline), cette dernière s'accentue au fur et à mesure que le traitement devient plus sévère. Toute fois, nous avons constaté qu'au niveau des traitements (5 g/l) et (10 g/l) de NaCI, cette accumulation des solutés serait due dans la majeure partie à une osmorégulation active, signifiant la probable mise en place des phénomènes de tolérance à la salinité tel que l'ajustement osmotique. Parallèlement à cette augmentation des solutés, nous avons noté une augmentation de la perméabilité membranaire, qui a été plus marquée chez les traitements T2 et T3, pour se réduire au niveau du traitement témoin.
