Résumé:
L’infection à Helicobacter pylori, bactérie parasitant l’estomac humain, est l’une des
principales causes de troubles gastriques chroniques, avec une résistance croissante aux
traitements conventionnels. Dans ce contexte, les plantes médicinales représentent une
alternative thérapeutique prometteuse.
La présente étude a pour objectif d’évaluer le potentiel thérapeutique de trois plantes
médicinales Punica granatum, Artemisia annua et Glycyrrhiza glabra, à usage traditionnel
contre H.pylori. Les activités antioxydantes et anti-inflammatoires ont été analysées in vitro,
tandis que l’activité antimicrobienne contre H. pylori a été explorée in silico par docking
moléculaire, avec une estimation de la toxicité via ADMETlab 3.0.
Les résultats du criblage phytochimique ont montré la richesse des plantes en métabolites
secondaires, principalement les polyphénols, avec des teneurs variant de 310,78 à 468,91 mg
EAG/g MS. La réglisse est notable pour ses flavonoïdes (39,18 mg EQ/g MS), et ses tanins
condensés (46,07 mg EC/g MS), et la grenade pour ses tanins hydrolysables (476,57 mg EAT/g
MS). Les extraits éthanoliques et hydro-éthanoliques ont donné une bonne activité antioxydante
(CE50 de 0,0079 à 0,0677 mg/ml, grenade surpassant l’acide ascorbique), et antiinflammatoire,
l’Artemisia annua affiche la meilleure performance avec un CE50 de 0,49
mg/ml, suivie de la grenade (0,9 mg/ml), équivalent au diclofénac. Ainsi que de fortes affinités
de liaison des composés bioactifs avec les cibles bactériennes.
Ces données ont permis la formulation d’un sirop phytothérapeutique proposé comme
complément alimentaire gastro protecteur. Les approches naturelles à visées thérapeutiques
contre H. pylori sont de plus en plus envisageables