Résumé:
L’étude s’intéresse au renouvellement urbain en tant que stratégie de
transformation des tissus existants, dans un contexte marqué par l’étalement
urbain, la saturation des infrastructures et la dégradation du cadre bâti. À Alger,
ville façonnée par les dynamiques successives des 19e et 20e siècles, ces
phénomènes accentuent les déséquilibres spatiaux et fragilisent l’attractivité de
nombreux quartiers centraux. L’analyse porte sur un secteur emblématique du
quartier Belouizdad, situé entre les rues Hassiba Ben Bouali, le boulevard
Cervantes, le Jardin d’Essai et la rue Djabali Rabah, pour en révéler les
potentiels de requalification.
S’appuyant sur une démarche typo-morphologique, le travail croise lecture
historique, observation formelle et diagnostic multiscalaire afin de proposer un
projet cohérent avec les structures urbaines existantes. Le loisir, et plus
précisément les équipements culturels, est ici mobilisé comme levier de
renouvellement et vecteur de durabilité urbaine. Le projet architectural, un
musée de l’Histoire des Sciences Naturelles avec serre tropicale intégrée, vise à
réactiver une centralité ayant de grandes potentialités latentes tout en répondant
aux besoins de transmission, de détente et de lien social.
L’ensemble démontre que le renouvellement urbain, lorsqu’il s’appuie sur les
logiques héritées et les usages émergents, peut renforcer la résilience des villes,
améliorer la qualité de vie et réinscrire les quartiers anciens dans le
fonctionnement métropolitain. Le projet proposé devient ainsi un outil de
recomposition urbaine, à la croisée de la mémoire, de l’écologie et de
l’innovation architecturale.