Résumé:
Le safran (Crocus sativus L.) appelé encore « or rouge » est un produit très précieux à
forte valeur ajoutée et fait partie des produits les plus prisés à l’échelle mondiale. Les
champignons mycorhiziens arbusculaires colonisent intensivement le système racinaire du
safran et ont généralement un impact positif sur la production florale ainsi que sur la croissance
et la masse des cormes.
L'objectif de cette étude est l’exploration des champignons endomycoriziens vivant en
symbiose avec le safran, cette recherche repose sur l’isolement et l’identification des espèces
fongiques endomycorhiziennes associées naturellement aux sols rhizosphériqes de deux
safranières algériennes (khenchla et Zeralda). La technique d’isolement des spores
endomycorhiziennes est basée sur la méthode de tamisage humide de Gerdman et Nicolson
(1963). L’extraction des spores est répétée trois fois pour chaque échantillon de sol avant
l’observation à la loupe binoculaire et au microscope optique. Ainsi ; nous avons procédé à
l’examen de la densité moyenne des spores endomycorhiziennes dans les deux sols étudiés,
après avoir analyser quelques paramètres physicochimiques; à savoir : la texture ; le pH, la
conductivité électrique ; l’humidité.
Les résultats obtenus ont montré que les deux sols étudiés sont alcalins et non salés ; et
que la densité moyenne des spores endomycorhiziennes semble être plus élevé au niveau du sol
de la safranière de Khenchla (309.33 spores/ 100g sol) qui présente une texture argilolimoneuse
et une humidité beaucoup plus importante comparativement à la texture du sol de la safranière
de Zeralda qui est sablolimoneuse ayant une humidité plus faible et une densité moyenne moin
élevée (138.66 spores /100g sol). Il en ressort avoir une étroite relation entre les propriétés
physicochimiques du sol et la densité moyenne des spores.
Par ailleurs, la caractérisation morpho anatomique a permis de révéler une grande
diversité des spores endomycorhiziennes. Ainsi nous avons enregistré un total de vingt-six
morphotypes appartenant à trois genres : Glomus, Acaulospora, Scutellospora qui ont été isolés
et identifiés au niveau des deux sols rhizosphériques étudiés ; cette variabilité des espèces
fongiques endomycorhiziennes indique une diversité taxonomique des Gloméromycètes dans
les safranières de Khenchla et Zeralda