Résumé:
Le cancer du col de l'utérus (CCU) figure parmi les cancers gynécologiques les plus fréquents à l’échelle mondiale, principalement en raison d'une infection persistante par des papillomavirus humains (HPV) à haut risque. En 2022, selon les données de GLOBOCAN, environ 660 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués dans le monde, dont plus de 94 % des 350 000 décès ont été enregistrés dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En Algérie, le CCU représente le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes, avec près de 1 663 nouveaux cas et 930 décès recensés chaque année.
Cette étude vise à identifier les facteurs de risque associés à l’apparition du cancer du col de l’utérus et à souligner l’importance du frottis cervico-vaginal (FCV) dans le dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses.
Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective menée entre janvier 2023 et avril 2025, portant sur un échantillon de 77 femmes âgées de 23 à 79 ans, suivies au service de biologie cellulaire de l’hôpital Nafissa Hamoud (Hussein Dey). Les participantes présentaient des lésions liées au HPV, des lésions précancéreuses ou un CCU, confirmés par analyse cytopathologique.
Les résultats révèlent une forte prévalence des infections à HPV ainsi que les lésions précancéreuse et cancéreuse chez les femmes âgées de 40 à 59 ans, cette tranche étant la plus exposée aux lésions graves. Les femmes de 20 à 39 ans sont principalement touchées par des infections au HPV accompagnées de quelques anomalies cytologiques. Tandis que les femmes de 60 à 79 ans restent concernées, notamment par des lésions de sévérité variable.
En conclusion, ce travail souligne l’importance du dépistage régulier et de la surveillance des infections à HPV pour prévenir l’évolution vers un cancer du col de l’utérus au sein de la population locale