Résumé:
L’Algérie, aujourd’hui, reste en marge du tourisme international et figure parmi les
dernières destinations du bassin saharien en termes d’attractivité. Le processus de
patrimonialisation y demeure essentiellement juridique, encadré par des textes
réglementaires souvent déconnectés de la réalité du terrain. Peu de ressources
patrimoniales bénéficient d’une véritable politique de protection et de valorisation. Les
villes sahariennes, à l’image d’Adrar, en sont une illustration frappante.
En effet, Adrar possède un patrimoine saharien riche et diversifié, tant sur le plan culturel
que naturel. Pourtant, ce potentiel reste largement sous-exploité, en raison de l’absence
d’une stratégie claire de mise en valeur du patrimoine. Ce déficit contribue à l’abandon
progressif de nombreux sites et savoir-faire locaux.
Face à ce constat, Adrar ambitionne aujourd’hui de relancer le tourisme en s’appuyant sur
ses nombreuses richesses : oasis, architecture ksourienne, traditions ancestrales et paysages
uniques. Cependant, le développement touristique ne peut reposer uniquement sur les
infrastructures d’accueil. Une véritable impulsion culturelle est nécessaire.
Ainsi, l’intervention dans le domaine culturel et patrimonial pourrait devenir un levier
majeur pour renforcer l’attractivité touristique d’Adrar. Cela passe notamment par une
architecture contemporaine respectueuse de l’environnement saharien, intégrant les
matériaux, les formes et les savoir-faire traditionnels. Ce modèle de développement durable
permettrait non seulement de préserver l'identité locale, mais aussi de proposer une
expérience touristique authentique, ancrée dans le patrimoine matériel et immatériel de la
région.
