Résumé:
Cette recherche s’inscrit dans une démarche d’investigation visant à caractériser sous un
angle épidémiologique et toxicologique ;à analyser de manière approfondie les principaux
facteurs de risque, les mécanismes physiopathologiques et les modalités diagnostiques des
intoxications chez les carnivores domestiques. L’étude a été conduite sur la base d’une revue
documentaire exhaustive couplée à une synthèse des données cliniques récentes, afin de
mettre en évidence les espèces, races et classes d’âge les plus exposées, ainsi que les
toxiques les plus fréquemment impliqués.
Les résultats confirment que les chiens représentent l’espèce la plus concernée par les
intoxications accidentelles (environ 70 % des cas rapportés), principalement en raison de
leur comportement exploratoire et de leur faible néophobie alimentaire, tandis que les chats
demeurent vulnérables à certaines substances spécifiques en raison de particularités
métaboliques telles que la déficience en glucuronyl-transférase. Parmi les toxiques identifiés,
les pesticides, les rodenticides anticoagulants, le paracétamol, les aliments interdits
(chocolat, raisins) et les produits ménagers occupent une place prépondérante.
Sur le plan clinique, les manifestations observées relèvent majoritairement de troubles
digestifs, neurologiques et cardiovasculaires, avec une variabilité liée à la nature du toxique
et à la voie d’exposition (digestive, respiratoire ou cutanée). Le diagnostic repose
essentiellement sur une anamnèse minutieuse, complétée par des analyses biologiques
ciblées et des méthodes analytiques avancées telles que la chromatographie et la
spectrométrie de masse.
Cette étude met en exergue l’importance cruciale de la prévention, notamment par la
sensibilisation des propriétaires, la sécurisation de l’environnement domestique et la
vigilance accrue face aux comportements à risque. Elle souligne par ailleurs la nécessité d’un
diagnostic précoce et d’une prise en charge adaptée, fondés sur une connaissance
approfondie des mécanismes toxico-cinétiques et des particularités physiopathologiques
propres à chaque espèce. Les données obtenues constituent ainsi une base scientifique
solide pour orienter les stratégies vétérinaires de prise en charge et de prévention des
intoxications accidentelles chez les animaux de compagnie.