Résumé:
Les villes algériennes et en particulier Alger font face à de grands défis en matière de santé
publique. Dans la première couronne urbaine de la capitale la croissance démographique, les
transformations du territoire et les inégalités accentuent la pression sur un système de santé
déjà fragile.
Les hôpitaux sont saturés, les équipements manquent et le manque de terrain freine la
création de nouvelles structures. Le problème touche aussi la formation. Les places dans les
instituts paramédicaux sont limitées, ce qui freine l’entrée dans la profession et aggrave la
pénurie de soignants. S’ajoute à cela un point souvent négligé : l’absence de logements pour
les médecins, ce qui rend leur installation plus difficile.
Dans ce contexte, la commune de Kouba apparaît comme un territoire à fort potentiel. Elle
dispose déjà d’un hôpital et d’une polyclinique, mais ces équipements restent isolés et mal
connectés au reste du tissu urbain. Pourtant, certaines zones peu utilisées pourraient être
réaménagées pour répondre à ces besoins.
Ce mémoire propose de faire de Kouba un pôle régional de santé à travers un projet intégrant
trois fonctions : un centre de santé et de convalescence, un centre de formation paramédicale
et un hébergement pour les professionnels de santé.
Le projet s’appuie sur la requalification de zones urbaines sous-exploitées. Il vise à créer un
ensemble cohérent, fonctionnel et humain qui mêle soins, formation et logement. En
repensant les liens entre ces fonctions, le projet cherche à offrir un cadre de vie meilleur et
une ville plus solidaire. Kouba pourrait ainsi devenir un exemple pour une nouvelle manière
de penser la santé dans la ville algérienne.