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La schizophrénie est un trouble psychiatrique chronique et hétérogène. Cette pathologie psychiatrique complexe, caractérisée par des symptômes positifs, négatifs et cognitifs, est également associée à une morbidité somatique élevée, aggravant la mortalité prématurée des patients.
La revue vise à identifier les pathologies somatiques les plus fréquemment rencontrées chez les patients schizophrènes, à explorer les facteurs de risque sous-jacents, et à comprendre les mécanismes physiopathologiques proposés dans la littérature. À l’aide du modèle PICO et en suivant les lignes directrices PRISMA, 26 études ont été sélectionnées, incluant des revues systématiques, des études observationnelles, des essais contrôlés randomisés, et des analyses de biomarqueurs.
Les résultats révèlent une forte prévalence de comorbidités telles que le syndrome métabolique qui touche entre 32,5 % (international) et 37,3 % (en Algérie), le diabète de type 2 concerne 10 % des patients, les maladies hépatiques chroniques (7 % vs 6,1 % dans la population générale), les troubles cardiovasculaires, ainsi qu'une dysbiose intestinale marquée. Ces pathologies sont exacerbées par les antipsychotiques, notamment la clozapine et l’olanzapine, connus pour leurs effets métaboliques délétères. Des facteurs de mode de vie (sédentarité, tabagisme, alimentation déséquilibrée) et des déterminants systémiques (stigmatisation, accès inégal aux soins) contribuent également à cette surmorbidité. Sur le plan biologique, les mécanismes communs incluent l’inflammation chronique, le stress oxydatif, les dysfonctionnements de l’axe HHS, ainsi qu’une altération de la voie du tryptophane-kynurénine, impliquant des déséquilibres neuro-immuno-métaboliques. L’analyse met également en lumière l’importance de facteurs tels que le sexe biologique et le stade de la maladie dans la modulation du risque somatique.
Enfin, le mémoire souligne l’insuffisance de la prise en charge somatique en psychiatrie, avec un déficit de dépistage, de prévention et de coordination des soins. Il plaide pour une approche intégrée, centrée sur le patient, et tenant compte de la complexité biopsychosociale de la schizophrénie |
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