Résumé:
Cette étude, intitulée « Contribution à la gestion des populations de Héron garde-boeuf (Bubulcus ibis) dans quelques localités de la région de Blida », a été initiée par la direction de l’environnement de la wilaya de Blida. Elle s’intéresse au comportement écologique et à l’adaptabilité de cette espèce opportuniste dans un contexte urbain, notamment dans les communes de Boufarik, Mouzaïa et Oued El Alleug (wilaya de Blida, Algérie).
Autrefois cantonné aux milieux agricoles, le Héron garde-boeuf a progressivement colonisé les zones urbaines, notamment aux abords des décharges, posant ainsi des problèmes d’ordre sanitaire, environnemental et social.
Un suivi de terrain, réalisé entre février et juin, a permis de recenser les sites de
nidification, d’analyser les comportements alimentaires et d’évaluer les interactions avec les habitants.
Les effectifs les plus importants du Héron garde-boeufs sont estimés entre 374 et 749 individu surtout en mars et juin ou les supports végétales composées de 8 essences forestières et d’ornements dont les plus fréquentés sont le frêne commun (Fraxinus excelsior), le platane (Platanus sp.), ou encore le pin pignon (Pinus pinea). l’analyse du contenu des nids a révélé une alimentation dominée par des insectes notamment Phyllophaga sp (38%) et Uronemus sp (33%),et aussi par reste de poulets de chaires signe de fréquentation du Héron les dépotoirs et poubelles non contrôlées. La méthodologie employée repose sur des actions concrètes de gestion telles que l’élagage ciblé des arbres, le retrait des nids (dénichage) et la proposition d’une méthode complémentaire innovante : la stérilisation des oeufs.
Les résultats montrent que ces interventions ont permis une diminution notable de la colonisation dans certains quartiers sensibles, sans provoquer de déplacements massifs vers d'autres zones urbaines. Toutefois, une tendance au retour progressif vers des milieux plus naturels a été observée, suggérant l’efficacité d’une gestion encadrée et respectueuse de l’espèce.
Cette étude met en lumière l’importance d’une approche écologique intégrée et d’une coordination entre les collectivités locales, les gestionnaires environnementaux et la
population pour une cohabitation durable entre l’homme et la faune urbaine
