Résumé:
Alger se projette dans le cercle des grandes villes durables. Ce positionnement repose
sur une structuration urbaine équilibrée, telle que définie par le Schéma National
d’Aménagement du Territoire. Face à la saturation du centre-ville et aux déséquilibres
territoriaux croissants, cette transition requiert une planification urbaine durable, fondée sur
le principe de décentralisation.
Dans cette perspective, le renouvellement urbain durable constitue un outil stratégique,
permettant de bâtir « la ville sur la ville » en valorisant les potentialités du tissu urbain
existant. Notre travail s’inscrit dans cette dynamique, à travers la consolidation d’une
centralité diplomatique inclusive. Il croise deux thématiques majeures : la diplomatie
culturelle en tant que levier d’organisation territoriale, et la durabilité paysagère comme
vecteur de valorisation des continuités écologiques.
Le quartier d’Ain Allah, situé dans la périphérie ouest d’Alger, constitue un site stratégique
dans cette transformation. Son potentiel est renforcé par la présence d’infrastructures
diplomatiques récentes et d’un paysage à préserver, offrant ainsi des opportunités concrètes
de développement dans une optique de décentralisation.
Afin d’entamer ce mémoire, nous avons adopté une méthode mixte, articulant des analyses
typologique, morphologique, diachronique et paysagère. Cette démarche vise à produire une
lecture intégrée du quartier d’Aïn Allah, en tant que centralité hybride combinant fonctions
diplomatiques, qualités paysagères et identité locale. L’objectif final est de formuler un
modèle de renouvellement urbain innovant, reproductible, capable de propulser Alger vers
une organisation polycentrique.