Résumé:
En raison de leur efficacité, les insecticides chimiques demeurent la méthode la plus
couramment utilisée contre les insectes nuisibles. Toutefois, leur usage excessif a conduit
à la pollution de l’environnement, à l’élimination d’espèces non ciblées ainsi qu’à
l’émergence de résistances. Face à ces problématiques, les plantes aromatiques
représentent une alternative prometteuse. Leurs huiles essentielles sont de plus en plus
étudiées dans le cadre de la lutte biologique contre les ravageurs.
La présente étude a pour objectif d’évaluer l’activité insecticide d’une formulation à base
d’huile essentielle de romarin (Rosmarinus officinalis) à 10 %, diluée dans 90 ml d’eau
distillée. À partir de cette solution mère, trois dilutions ont été préparées afin de tester leur
efficacité insecticide sur des insectes à carapace molle, spécifiquement les pucerons du
laurier-rose (Aphis nerii) et le psylle de l’olivier (Euphyllura olivina).
La mise en place de l’expérimentation a été réalisée selon le protocole suivant : les trois
doses ont été réparties dans des pulvérisateurs, D1 : 5 ml de solution mère dans 1 l d’eau ;
D2 : 6 ml ; D3 : 10 ml, avec un témoin positif et un témoin négatif. L’évaluation de la
mortalité a été effectuée à intervalles réguliers : 5 h, 24 h, 48 h et 72 h après le début de
l’expérimentation.
Les résultats obtenus mettent en évidence une activité insecticide notable, dont l'efficacité
augmente avec la concentration utilisée et le temps d’exposition. La concentration la plus
élevée (D3) s’est révélée la plus performante, entraînant une mortalité importante,
notamment chez Aphis nerii. En revanche, Euphyllura olivina a montré une certaine
résistance, bien que des signes de toxicité aient été observés après 72 heures. Ces
données confirment que l'utilisation d'insecticides biologiques pourrait être envisagée
comme une méthode de lutte efficace contre les insectes à carapace molle
