Résumé:
Certaines bactéries et champignons de la rhizosphère exercent des effets bénéfiques sur la croissance des plantes et le biocontrôle des agents pathogènes. Notre objectif consiste en la mise en évidence de la capacité antagoniste de la souche Pseudomonas fluorescents C7R12 et l'isolat fongique Trichoderma harzianum vis-à-vis de Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici agent de flétrissement vasculaire de la tomate. Cette étude se présente en deux parties principales: la première porte sur les activités antagonistes in vitro sur différents milieux de culture solides et liquides et la deuxième partie concerne l'étude in situ de l'action de ces antagonistes vis-à-vis du pathogène en interaction avec la plante hôte; et éventuellement l'analyse des effets bénéfiques de phytostimulation générés.
Les essais de confrontation directe réalisés in vitro, sur milieu de culture solide ou liquide, ont révélé que ces antagonistes ont pu inhiber le développement du pathogène avec des rapports allant jusqu'à 75% par rapport aux témoins. Cette inhibition s'est traduite par des fortes réductions en croissance mycélienne, en élongation du tube germinatif, en germination conidienne et en sporulation. Il a été constaté l'implication des effets d'antibiose ainsi que ceux de la compétition trophique et du mycoparasitisme. L'inhibition de ces paramètres vitaux, pour le développement des pathogènes, peuvent contribuer amplement dans la répression de ses capacités reproductives et infectieuses.
Des résultats intéressants ont été également obtenus in situ. En effet, l'interaction de ces antagonistes avec les plants de tomate a permis de réduire d'une façon significative le taux d'infection et la sévérité de la maladie; les actions de bioprotection ont été estimées jusqu'à 65% en infection et 80% en sévérité. Globalement, la combinaison des deux souches a induit une meilleure action par rapport à l'utilisation séparée de chaque antagoniste. De plus, les plants traités se caractérisent par un meilleur développement racinaire et aérien et une augmentation de leur phytomasse en plus des gains appréciables en termes de teneur en chlorophylle et en protéines totales.
